Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Contre la loi sur l’enrichissement illicite : Le SYNTADE en grève de 72 heures depuis hier

Le front social renoue encore avec les grèves. Le dialogue semble être rompu entre l’Etat et ses employés. Pour preuve, le Syndicat National des Travailleurs des Administrateurs d’Etat (SYNTADE), qui est contre la loi sur l’enrichissement illicite a finalement mis en exécution son préavis de grève de 72 heures allant du 25 octobre à partir de minuit au 27 octobre à 00 h. Effectivement depuis hier, l’administration malienne est paralysée par cette grève de trois jours du Syntade. Ledit Syndicat, dirigé par Yacouba Katilé, non moins secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), précise que cette loi regorge beaucoup de « lacunes dénoncées en maintes occasions par des citoyens ». A cet effet, le syndicat exigeait dans son préavis de grève déposé sur la table du gouvernement, l’abrogation pure et simple de la Loi N°2014-015 du 27 Mai 2014 et toutes les dispositions qui s’y attachent.

maouloud ben kattra Ibrahim ag nock mamadou ismaila konate ministre justice garde sceaux anpe yacouba katile untm

Le syndicat national des travailleurs de l’administration d’État (SYNTADE) a entamé hier mercredi une grève de 72heures pour protester contre la loi sur l’enrichissement illicite adoptée par l’Assemblée nationale du Mali en 2014. Les négociations ouvertes depuis lundi dernier et une rencontre avec le Président de la République, ont été un échec. Selon le syndicat, au lieu d’avoir une portée générale, la loi sur l’enrichissement illicite viserait certains groupes de travailleurs bien ciblés. Les négociations ouvertes lundi entre le SYNTADE et le gouvernement ont été un échec.

Les parties n’ont pas pu accorder leurs volons. Les responsables du syndicat affirment maintenir leur position jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. « Suite au mot d’ordre de grève du Syntade (UNTM), le secrétaire général du comité syndical demande à l’ensemble des travailleurs de la caisse nationale d’assurance maladie (Canam) d’observer la grève de 72 heures allant du 25 octobre à partir de minuit au 27 octobre à 00 h. Seuls les travailleurs retenus dans le cadre du service minimum suivant les textes règlementaires sont autorisés à venir au travail », informait à travers un avis de grève, Boubacar Bila Dembélé, secrétaire général de la Canam affilié au Syntade.

« Considérant les harcèlements que ne cesse de faire un certain Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, dont les lacunes des textes fondateurs ont été dénoncées en maintes occasions par des citoyens, oblitérant l’esprit de sérénité dans le service pour de nombreux travailleurs. Considérant le Mémorandum du Syntade adressé à Monsieur le Premier Ministre à sa demande le 24 Juillet 2017, le bureau exécutif national du Syntade décide d’observer une grève d’avertissement de 72 heures dans tous les services de l’administration d’Etat (SYNTADE) à compter du mercredi 25 octobre à partit de minuit au vendredi 27 octobre 2017 à 00 heure », c’est en substance ce qui ressort du préavis de grève, signé par le secrétaire général du Syntade, Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM, déposé sur la table du gouvernement à travers le ministère du travail, de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions.

Une autre grève en vue ?

En outre, le SYNTADE décide de relancer ladite grève pour une durée de cinq jours, soit du lundi 06 novembre au vendredi 10 novembre 2017. « Si le Gouvernement ne prend pas les dispositions qui s’imposent pour abroger purement et simplement la Loi N°2014-015 du 27 Mai 2014 et toutes les dispositions qui s’y attachent, le SYNTADE acquis au principe sacré de lutte contre la corruption, la gabegie, le népotisme, le clientélisme politique, gangrènes de nos administrations et de notre économie nationale, se réserve le droit de recourir à la solidarité de l’ensemble des syndicats du Mali, aux fins d’une grève d’atteinte d’objectif de sauvegarde de la justice sociale, de la cohésion nationale, si ces journées de grève ne restaurent pas l’esprit de responsabilité nationale des pouvoirs en place », a souligné le secrétaire général du bureau exécutif national du Syntade, Yacouba Katilé.

A rappeler qu’avant l’adoption de cette loi sur l’enrichissement illicite, le projet de loi, qui correctionnalise l’enrichissement illicite, a été initié par le Ministère de la Justice, Garde des Sceaux et adopté par le Conseil des Ministres en sa séance du 1er Août 2013. Ainsi, lors de la session d’avril 2014, La Commission des Lois Constitutionnelles, de la Législation, de la Justice et des Institutions de la République de l’Assemblée nationale du Mali avait été saisie pour l’étude au fond du dépôt 2014-37/5L, projet de loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite. La commission loi qui était dirigée à l’époque par l’honorable, Idrissa Sankaré indiquait que le projet de loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite vise à mieux adapter le dispositif législatif malien aux nouvelles formes de l’enrichissement illicite et de la délinquance financière tant nationales qu’internationales.

«Le projet de loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite est structuré en 6 titres répartis en 4 chapitres et 45 articles après les amendements. L’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, une Autorité administrative indépendante dotée de l’autonomie financière, est la structure principalement chargée de coordonner l’ensemble des mesures de prévention, de contrôle et de lutte envisagées au plan national, sous régional, régional et international en matière d’enrichissement illicite », soulignait la commission loi du parlement malien.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance