Au Soudan, deux mois après le début des manifestations anti-régime, l’opposition s’organise pour appeler au départ du président Omar el-Béchir. Les organisateurs des manifestations ont tenu, ce mercredi, une conférence de presse conjointe avec partis politiques et syndicats. Une première depuis le début de la contestation.
Ce mercredi, un accord a été passé entre l’Association des professionnels soudanais, qui est le principal organisateur de ces manifestations depuis deux mois, et une vingtaine de groupes. Des petits partis politiques, des syndicats et des mouvements de la société civile. On y retrouve, par exemple, le Parti communiste soudanais, le Parti Oumma, un parti d’opposition islamiste, mais également les syndicats comme le syndicat des fermiers soudanais.
Cela veut dire que l’opposition au président el-Béchir, qui jusqu’à présent était fragmentée, s’organise, se rassemble pour lutter ensemble contre le régime. Hier, ils ont appelé à la poursuite de la mobilisation jusqu’à ce que le régime soit renversé. Ils excluent tout dialogue avec le président soudanais.
« Le régime doit tomber »
« Le régime doit tomber, c’est notre objectif » a déclaré à cette occasion le porte-parole de cette Association des professionnels soudanais. Ils demandent au gouvernement de démissionner, afin qu’un gouvernement de transition puisse être mis en place, jusqu’à la tenue d’élection.
Les élections sont prévues pour l’année 2020. Un scrutin auquel le chef de l’Etat Omar el-Béchir souhaite se présenter. Pour cela, il tente de faire modifier la Constitution ce qui lui permettrait de briguer un troisième mandat. Un vote sur une modification de la Constitution doit d’ailleurs avoir lieu au Parlement le mois prochain.
RFI