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Contentieux Mali-France au Conseil de sécurité de l’ONU : Des Maliens rejettent la proposition de médiation de Macky Sall

Les autorités du Mali ont saisi, le 15 août dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU suite à des violations de l’espace aérien malien par la France. Chassée du pays  après 9 ans de présence sans bilan, la France d’Emmanuel Macron  est, de nos jours, taxée d’être en complicité avec des terroristes, ces individus sans foi et ni loi qui ne cessent pas de tuer des paisibles citoyens. Pour étouffer le dossier du Mali à l’ONU, le président Macky Sall  propose l’entremise entre les deux pays. Là-dessus, les Maliens se sont adressés au président sénégalais, aussi président en exercice de l’UA.

Au grand marché de Bamako, ils étaient nombreux à se prononcer sur la médiation que le président sénégalais envisage entreprendre entre Bamako et Paris. Le Mali du colonel Assimi Goïta  accuse la France d’Emmanuel Macron. Les autorités dénoncent et demandent une réunion des membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour des faits liés à de nombreuses   violations de son espace aérien par Paris. « Le président Macky Sall se fatigue pour rien dans cette histoire de médiation entre Bamako et Paris. Cela fait 10 ans que le Mali, notre pays, vit dans une crise sécuritaire terroriste. Le président sénégalais est bel et bien au courant de cela. Macky Sall a même participé à la prise des sanctions économiques et financières de l’Uemoa et de la Cedeao contre le Mali, du 9 janvier au 3 juillet dernier », explique Modibo Traoré. « Maintenant que le Mali a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU contre les bavures de la France, Macky Sall propose la médiation. En principe, toute l’Afrique doit soutenir le Mali dans ce dossier. Macky Sall ne devrait pas se lever et dire qu’il fera  l’entremise dans cette affaire », clarifie un commerçant au grand marché de Bamako. Visiblement âgé d’une cinquantaine d’années, Makan Keïta ne mâche pas ses mots. « A mon avis, on ne doit pas écouter le président  Sall. On veut seulement que le dossier déposé  au Conseil de sécurité avance. Il faut que le monde entier se rende compte des connivences auxquelles la France se livre au Mali », soutient-il. Pour sa part, Boureima Coulibaly  ne souhaite qu’une seule chose : « Les autorités de la transition ne doivent aucunement reculer dans cette histoire de brouille diplomatique entre Bamako et Paris. Elles doivent continuer sur cette lancée. Le jour où elles décideront de  revenir  à la même France pour d’éventuelle collaboration dans des domaines dans lesquels elle a déjà échoué, les conséquences de cela ne se limiteront pas au Mali. Cela aura des répercussions sur toute l’Afrique. Qu’il pleuve ou qu’il neige, nous voulons que la transition ne lâche pas son travail ». Pour Karim Sogodogo, « nous voulons seulement que les membres du Conseil de sécurité nous donnent de résultats concrets sur cette affaire. Qu’ils règlent simplement notre situation en toute vérité. Nous nous battons pour notre pays et  ne suivrons que nos autorités. Nous n’avons pas besoin de la médiation de  Macky Sall. Nous en avons marre et demandons à la France de nous laisser tranquille ». Pour  Souleymane Diarra, le Mali et la France ne doivent plus s’entendre. Parce que les Maliens n’ont aucun intérêt dans la collaboration entre les deux pays, pour plusieurs raisons. « La plainte faite par le Mali contre la France doit aboutir. Il faut que justice soit rendue dans cette affaire », a-t-il rapporté. Abordant dans le même sens, Ibrahim Diallo dit ne pas avoir confiance à la médiation du président en exercice de l’Union africaine, le président Macky Sall. Aussi, a-t-il renchéri, « je ne fais jamais confiance à la collaboration entre le Mali et la France ». Dans ce monde, les partenariats se font en vue d’assurer l’intérêt des Etats. Mais les Maliens n’ont quasiment bénéficié de rien dans leur collaboration avec cet Etat. «Nous avons vécu toutes sortes de difficultés. Maintenant qu’on a pris la France la main dans le sac, Macky Sall nous propose une médiation pour faire taire le dossier au sein des Nations unies. Je ne suis pas d’avis et je ne l’accepte pas. Nous ne pouvons pas continuer à suivre Macky Sall alors que nous n’avons aucun intérêt à le faire », soutient Ibrahim Diallo.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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