Les bâtiments poussent à Bamako comme des champignons. La construction de ces bâtiments respecte parfois les procédures règlementaires mise en œuvre par les autorités pour éviter d’éventuelles catastrophes et souvent les règles sont foulées au pied. Quel qu’en soit les bâtiments publics ou privés l’expertise et le conseil du Centre national de recherche et d’expérimentation en Bâtiment et travaux publics (CNREX-BTP) est indispensable. Un zoom au cours de cet article sur le CNREX-BTP notamment sa mission et les domaines de son intervention.
Créé en juillet 2004, le Centre national de recherche et d’expérimentation en bâtiment et travaux publics (CNREX-BTP) est un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST). Il a pour mission de garantir l’art de construire à travers, entre autres, la recherche sur les matériaux de construction et les systèmes constructifs ; les études, le suivi-contrôle et les essais de géotechniques ; l’appui-conseil technique du secteur du BTP ; la formation et l’information scientifique. Parlant des réalisations majeures du centre, il a contribué à la réalisation des études ainsi qu’au suivi de plusieurs projets routiers. A titre d’exemple, on peut citer entre autres, les travaux de construction du palais de Koulouba, de l’immeuble BCEAO de Bamako, de la Cité administrative, de l’ambassade des Etats-Unis au Mali et du siège de l’Ecobank. Ainsi, en matière de réalisations d’infrastructures routiers, les interventions du CNREX-BTP ont porté sur les travaux des échangeurs de Bamako et Ségou, du deuxième pont de Kayes, de la route Niono-Gomakoura-Tombouctou, de la route Koro-Douentza-Bambara-Maoudé-Tombouctou, de la route Macina-Diafarabé, des voies d’accès et berges du quatrième pont de Bamako, du grand contournement de Bamako, ainsi que la liaison RN6-RN7.
Pai ailleurs, le CNREX-BTP s’est fait une réputation sur le plan sous-régional, avec notamment les études, le suivi des travaux de construction des ponts de N’Djoum et Lali au Sénégal, de la mine d’or de Bomboré au Burkina Faso et du pont de Jacques-ville en Côte d’Ivoire et aussi les projets d’adduction d’eau en Mauritanie. A l’en croire, a celles-ci s’ajoutent la vulgarisation d’une technologie de production et de mise en œuvre des produits de terre cuite dans les villes secondaires et en milieu rural ; la poursuite de l’équipement du centre en matériels performants ; et l’identification des besoins en formation et le renforcement de capacités du personnel. Et de préciser que tout cela devra être soutenu par l’amélioration progressive des conditions de travail et la mise en place d’un dispositif innovant de communication pour octroyer beaucoup plus de visibilité aux activités du centre.
Selon le Directeur général du CNRX-BTP, Adama Coulibaly, le centre ambitionne de devenir un laboratoire de référence en matière de prestation géotechnique et de recherche sur les matériaux de construction. Pour atteindre cet objectif, le DG Coulibaly souligne que la direction s’est dotée d’un plan d’action depuis 2018. Il s’agit notamment de l’adoption des textes de création des laboratoires spécialisés dans le domaine de la géotechnique et celle des textes législatifs et réglementaires permettant au centre de certifier les essais réalisés par les autres laboratoires.
Comme message, le DG Adama Coulibaly dit ceci : « je veux dire à tous ceux qui veulent faire les modifications au niveau de la Maison, de faire les auscultations de vérifier la résistance du sol de fondation avant de procéder à ladite modification. Généralement ces travaux se font à notre niveau et ça les permet de savoir si le bâtiment peut oui ou non être modifié à hauteur. Et ce qui concerne les domaines de routes, nous nous focalisons sur la qualité des matériels au niveau de l’entretien routier. Alors je lance un appel aux entrepreneurs, aux bureaux d’études de faire les études approfondies en ce qui concerne l’entretien routier par rapport aux matériels utilisés surtout que ces matériels de qualité supérieur aux matériaux mis en place. Maintenant pour la construction œuvre ce que je demande surtout aux entrepreneurs et les bureaux d’études de consulter les laboratoires qui ont vraiment des matériels adéquats ».
S.B. TRAORE
Source: Le Fondement