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Consolidation de l’Etat de Droit: Le projet » soutenir la lutte contre l’impunité au Mali » lancé par le consortium FIDH, ASFC, l’AMDH et Amnesty International

La Bibliothèque nationale a servi de cadre, hier jeudi, au lancement du projet « soutenir la lutte contre l’impunité au Mali. » Ce projet financé par l’Union Européenne (UE) au Mali vise à renforcer la lutte contre l’impunité. L’évènement était co-présidé par le représentant du ministre de la Justice, Cheick Traoré et celui de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Camara Ramata Tambadou. On y a noté aussi la présence de l’Ambassadeur de l’UE au Mali, Bart Ouvry, du Président de l’AMDH, Me Moctar Mariko ainsi que des partenaires du projet.

 

Le projet de 18 mois, allant jusqu’à 2022, s’articule autour de quatre grands axes principaux. Il s’agit, entre  autres, de la documentation des crimes internationaux et des cas les plus graves des violations de droits humains, l’accompagnement judiciaire, le plaidoyer auprès de l’Etat et des instances nationales, régionales et internationales et l’éducation aux droits humains pour la lutte contre l’impunité.

Il sera mis en œuvre avec les départements sectoriels du Mali ainsi que les organisations de la société civile (OSC). Son coût s’élève à plus de 1,3 milliards FCFA.

Dans son intervention le président de l’AMDH, Me Moctar Mariko a souligné que le Mali est confronté, depuis 2012 à une crise institutionnelle et sécuritaire malgré la signature en 2015 de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. Selon lui, la violence persiste, les violations des droits humains continuent d’être perpétrées et le Centre du pays est devenu l’épicentre de la crise.

Outre, la saisine de la Cour pénale internationale en 2012, qui a abouti aux procès d’Ahmad Al Faqi Al Madhi jugé et condamné et celui d’Abdoul Aziz ag Al Hassan en cours de jugement, de nombreuses procédures judiciaires ont été ouvertes par les juridictions maliennes.  » Ces procédures n’ont cependant donné lieu qu’à un nombre limité de procès et donc peu d’avancées dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Ces procédures judiciaires doivent se poursuivre au niveau national et doivent aboutir aux procès afin que les responsables des crimes les plus graves soient traduits en justice « , a-t-il martelé. Et d’ajouter : « Nous restons convaincus que l’ampleur et la gravité des crimes actuellement en cours d’instruction ou de jugement devant des instances judiciaires maliennes commandent que justice soit rendue tant pour les victimes que pour prévenir la répétition des violences via la consolidation de l’Etat de droit « ,  a-t-affirmé. Ainsi, il a remercié l’UE avant de réitérer la détermination du consortium pour l’atteinte des objectifs du projet.

Pour sa part, l’Ambassadeur de l’UE au Mali, Bart Ouvry, a réaffirmé «la volonté de l’UE de contribuer à la sécurité, à la stabilité et à l’amélioration de la vie quotidienne des populations».  Cela à travers le respect des droits humains. Il ajoutera que la lutte contre l’impunité passe par le renforcement des capacités.  » Le combat pour la stabilité et le retour à une paix durable ne se gagne pas uniquement sur le terrain de la sécurité. Et, il ne saurait être gagné sans le soutien de la population malienne, dans le plein respect de ses droits « , a-t-il dit. Ainsi, il a rassuré le consortium du projet de les accompagner également sur le plan politique pour le respect des droits humains au Mali.

Outre ces différentes interventions, les président de l’Avocats Sans Frontière Canada, la FIDH, l’Amnesty International sont intervenus par visioconférence pour rappeler l’importance du projet dans le contexte actuel du Mali. Les autorités maliennes s’engagent aussi à accompagner ce projet et de  « soutenir la lutte contre l’impunité au Mali ».

Oumar BARRY

Source: l’Indépendant

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