L’Institut Malien de Recherche Action pour la Paix (IMRAP) en tandem avec Interpeace, a procédé, le 15 novembre 2018, à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako, à la présentation des résultats et des recommandations du rapport portant sur portraits croisés : « analyse locale des dynamiques de conflit et de résilience dans les cercles d’Ansongo, de Bourem et Gao ».
C’était sous la présidence du représentant du Ministre de la cohésion sociale, de la paix et de la réconciliation nationale, Djibrilla Maiga, avec à ses côtés, l’ambassadeur du Canada au Mali, Louis Verret, le président du conseil d’administration de l’IMRAP, Oumar Sako, la directrice régionale d’Interpeace, Alessia Polidoro, le représentant du Maire de la Commune IV. La réalisation dudit rapport, indique IMRAP, a été soutenue par le Gouvernement du Canada et son programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSOPS).
Ce rapport vise à faire remonter les opinions de toutes les couches de la populations de Gao et de proposer aux acteurs tant nationaux qu’internationaux œuvrant dans la région une analyse approfondie de la situation et du contexte des dynamiques locales pour leur permettre de mener des actions plus adaptées. En d’autres termes, partager le contenu du rapport avec le public national et international dans la compréhension des dynamiques locales de conflit et de résilience dans les cercles d’Ansongo, de Bourem et Gao.
L’étude, révèle le rapport, pour plus de participation, a durée plus de quinze mois et a engagé 788 personnes à travers des focus groupes, ateliers, entretiens individuels et les projections vidéos.
Comme recommandations formulées par le rapport, l’on note d’adapter les mécanismes de gestion de la sécurité au contexte local : créer un cadre de gestion concertée de la sécurité plus inclusif et adapté au contexte local ; déconstruire le prisme communautaire pour le retour de la cohésion sociale ; analyser la mise en œuvre du MOC à travers des actions ciblées pour établir la confiance entre le MOC et les populations ; clarifier le champ des possibles du processus du DDR pour prévenir les frustrations ; faire de la mise en œuvre de l’accord pour la paix une opportunité de transformation sociale.
Ce travail, déclare la directrice régionale d’Interpeace, Alessia Polidoro s’inscrit dans l’un des mandats d’Interpeace visant à soutenir le travail d’organisations locales de consolidation de la paix, notamment l’IMRAP au Mali, afin de s’assurer que la compréhension des réalités et dynamiques locales soient prises en compte, par les acteurs nationaux et internationaux, dans leurs interventions respectives. Les recommandations du rapport, dit-elle, nous offrent des pistes d’actions concrètes pour une action collective et concertée. La présentation de ce rapport par IMRAP qui est en collaboration avec le Canada depuis 2015, dit l’Ambassadeur Louis Verret, dénote un partenariat remarquable entre les deux parties au Mali et avec la société civile malienne et internationale, la Minusma, etc.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain