L’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, n’a pas été représenté mardi 7 août à Kinlala lors du lancement de l’opération de ramassage d’armes auprès de ses ex-combattants. Le révérend, dont le mandat d’arrêt a été levé fin juillet dernier, et ses proches considèrent l’acte posé par les autorités gouvernementales comme une action unilatérale et leur demandent de mener cette opération avec confiance et sérénité.
Pour le pasteur Ntumi et ses proches, le lancement de l’opération de ramassage d’armes n’a pas obéi à l’esprit du calendrier et de la démarche arrêtés en amont, comme l’explique Philippe Ané, un représentant de l’ancien chef rebelle : « Nous avons exprimé le vœu que le révérend pasteur Ntumi, en sa qualité d’ambassadeur auprès des ex-combattants, sorte avant de délivrer un message aux ex-combattants afin de les rassurer de l’opération qu’il faille mener. A la grande surprise. A notre grande surprise, le gouvernement a eu le privilège d’aller lancer l’opération sans nous », a-t-il déploré.
Il demande aux autorités gouvernementales de mener de façon consensuelle cette opération devant permettre de collecter et de détruire environ 3 000 armes de tout calibre. « Nous sommes une commission mixte paritaire ; nous sommes deux parties. Jusqu’aujourd’hui nous avions travaillé sur des bases consensuelles. Il est tout à fait normal que nous continuions à travailler sur ces bases-là. Nous avons fait de grandes choses ensemble, mais pourquoi pas aller au bout de cette logique, afin que le Département du Pool soit considéré comme les autres départements ? », a dit M. Ané
Supervisée par la Commission mixte installée après les accords de fin 2017 qui ont permis de mettre un terme à la crise du Pool, l’opération de ramassage d’armes est la plus importante étape de pacification de ce département.
RFI