La région de Mopti est devenue aujourd’hui le sanctuaire des crimes crapuleux et odieux au Mali. Le pire, c’est que jusqu’à ce jour, malgré le nombre de victimes qui fait froid dans le dos et les conséquences humanitaires désastreuses de ces massacres, aucune personne n’a été mise aux arrêts en lien avec ces drames à répétition que ce soit à Ogossagou comme à Sobane-DA.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on condamne juste les actes d’atrocité et on tourne la page des crimes. Tant pis pour les familles endeuillées. Et même si l’on comprend que le temps de la Justice n’est pas celui des hommes, il est impératif que la lumière soit faite sur ces conflits communautaires meurtriers, car l’impunité peut sonner comme une prime à l’encouragement pour les criminels.
En effet, nonobstant le fait que plus le temps passe, plus les fautifs ont toute la latitude de gommer certains indices, ils peuvent aussi se soustraire à la Justice en migrant vers d’autres cieux. Mais plus grave encore est le sentiment d’impunité que peuvent éprouver certains parents de victimes. Cela peut, en effet, pousser certains à se rendre justice eux-mêmes ; toute chose qui peut plonger les différentes communautés impliquées dans une spirale infinie d’actions de représailles.
Autre conséquence et pas la moindre, l’impunité peut sonner comme une prime à l’encouragement pour les criminels qui ne manqueront pas de récidiver. Alors, il est temps d’agir et vite !
Paul Dembélé
Source: Nouvelle Libération