Le roi des Belges, Philippe, a appelé, mercredi, la communauté internationale à œuvrer pour la résolution du conflit « meurtrier persistant » qui se déroule dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), dans un message adressé à la Nation, la veille de la Fête nationale belge.
« Travaillons ensemble pour l’aider à progresser vers plus de sécurité, de justice et de démocratie. Avec notre coopération au développement, avec notre diplomatie et avec notre armée, qui font un excellent travail, œuvrons, avec la communauté internationale, à la résolution du conflit si meurtrier qui se déroule dans l’Est du Congo », a dit le roi des Belges dans son message.
Le roi des Belges qui trouve que le peuple congolais « a de grandes attentes vis-à-vis de son royaume », a invité les nations du monde à travailler ensemble pour aider la RDC « à progresser vers plus de sécurité, de justice et de démocratie », souligne son message.
Cet appel est la réponse aux nombreux plaidoyers présentés au roi à l’occasion de son passage en Mai dernier, accompagné de la Reine Mathilde d’Udekem d’Acoz, dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Bukavu.
Evoquant son dernier voyage historique dans ce pays, le Souverain belge a rappelé avoir tourné « une page importante de notre histoire commune avec la RDC ».
Pour le roi, « les choses ont été dites, des gestes forts ont été posés. Avoir un regard apaisé sur notre passé commun permet de construire ensemble des projets pour l’avenir ».
Il s’est dit rassuré de la coopération au développement belge, de sa diplomatie et de son armée « qui font un excellent travail ».
Lors de sa visite dans l’ancienne colonie belge, le roi Philippe avait redit ses « plus profonds regrets pour les blessures » infligées à l’ex-Congo belge durant la période coloniale. Le roi avait reconnu que le régime colonial était basé sur « l’exploitation et la domination », celui d’une relation « inégale, en soi injustifiable, marqué par le paternalisme, les discriminations et le racisme ».
Il avait donné lieu à des « exactions et des humiliations », avait-il reconnu.
Porter la voix de la RDC à l’international était l’une des recommandations des autorités congolaises et la société civile au monarque belge, qui visitait pour la première fois l’ancienne colonie indépendante depuis 1960.
Le conflit armé dans l’Est de la RDC oppose une centaine de groupes armés et des rebellions étrangères aux forces gouvernementales.
Les plus sanglantes rebellions ont, à elles seules, fait des milliers de victimes. C’est le cas des forces démocratiques alliés (ADF).
Présenté par l’organisation terroriste Daech comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP), les ADF, groupe armé d’origine ougandaise ayant fait souche dans l’Est de la RDC depuis 30 ans, sont accusés d’avoir massacré des milliers de civils depuis 2014 dans le territoire de Beni au Nord – Kivu et depuis 2019 en Ituri.
Anadolu Agency