«Les armées africaines et les opérations de paix Onusiennes», tel est le thème de la conférence organisée, hier à Niamey, par le Centre National d’Etudes stratégiques et de Sécurité (CNESS). Cette conférence animée par le General Babacar Gaye et suivie de débats, vise à éclairer les participants sur l’évolution et les défis majeurs inhérents aux opérations de paix onusiennes, propres aux contingents africaines qui y participent et le bilan de la participation des armées africaines auxdites opérations.
Dans son intervention, le Colonel Mamadou Seydou Magagi, Directeur Général du Centre National d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS), a expliqué que plusieurs raisons justifient le choix du thème de la conférence, eu égard au contexte sécuritaire actuel de notre sous-région. Selon lui, les opérations de paix constituent un instrument clés dans la panoplie des moyens dont disposent les Nations Unies pour préserver la paix et la sécurité internationale.
Le Directeur Général du CNESS, a ensuite indiqué que la majorité des opérations de maintien de la paix des Nations Unies sont conduites sur le sol africain. En 2016, dit-il, 9 des 16 opérations de paix onusiennes se déroulaient en Afrique. Le Colonel Mamadou Seydou Magagi a enfin affirmé que la contribution croissante des pays africains à ces opérations et aussi les interrogations fréquentes quant à l’efficacité de ces opérations de paix, constituent aussi des raisons qui ont poussé au choix du thème de la conférence.
Dans son exposé sur le thème «les armées africaines et les opérations de paix Onusiennes», le Général Babacar Gaye a fait l’historique des différentes étapes et évolutions qui ont permis la création des opérations de maintien de la paix au sein des Nations-Unies et leurs poursuites à nos jours. Les armées africaines ont en effet pris au cours de la décennie passée, a-t-il dit, une part sans précèdent «dans le maintien de la paix, désormais appelé aux Nations-Unies ‘’Opération de paix’’».
Pour le conférencier, les armées africaines ont progressivement trouvé à leurs problèmes d’équipements et de soutien, des solutions qui laissent toutefois une place «à plus de solidarité et d’action concertée en mobilité, en protection, en soutien de l’homme et en équipements spéciaux». Il cite ainsi l’exemple du Niger qui, récemment, a entièrement équipé et projeté un bataillon mis à la disposition des opérations de maintien de la paix onusiennes.
Le General Babacar Gaye qui totalise plusieurs décennies d’expériences au sein des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, a souligné que les armées africaines se sont progressivement donné les moyens de leur éligibilité au maintien de la paix. Ce sont en effet, dit-il, les crises en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale qui ont projeté, sans préavis, les armées et les diplomates africains dans le maintien de la paix. «Le maintien de la paix requiert, de par sa complexité, une préparation spécifique dont les lacunes, voire l’absence, engendrent des conséquences désormais bien connues», a ajouté le General Babacar Gaye.
A la fin de la conférence, les participants ont apporté plusieurs contributions allant dans le sens de l’amélioration des opérations de maintien de la paix et la protection des civiles, sans que cela ait un impact négatif sur la sécurité de nos pays qui font face à des challenges sécuritaires. Toutes ces contributions témoignent de l’intérêt que les participants ont pour la paix et la sécurité internationale en général, et pour les opérations de maintien de la paix en particulier.
Souleymane Yahaya(onep)
06 février 2020
Source : http://www.lesahel.org/