Les travaux préparatoires de la 12è session de la Conférence de l’Union parlementaire de la conférence islamique (UPCI) se poursuivent, avec la tenue, hier au Centre international de conférence de Bamako (CICB), de la 6è Conférence des femmes parlementaires musulmanes. La rencontre était présidée par le secrétaire général de l’UPCI, Mahmud Erol Kilic.
La séance a examiné le rapport du bureau de la 5è conférence sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des recommandations. Cet exercice a suscité des discussions animées et ciblées. Cela, d’autant plus que certains points, déjà débattus, n’en continuent pas moins continuent de poser des défis réels. Ils exigent que soient définies des stratégies élaborées, surtout, en ce qui concerne la capacité des femmes en matière de règlement de conflits locaux régionaux, la protection des femmes et leurs enfants dans les zones d’occupation et de conflit telles que la Palestine et aussi de l’élimination de toutes les formes de violences à l’encontre des femmes et des enfants.
L’occasion a été bonne pour les différentes participantes de faire la genèse de l’évolution de la condition de la femme dans leurs pays respectifs et de rappeler les combats menés par les femmes parlementaires pour relever ces nombreux défis. C’est, notamment le cas du député élu à Diéma, Dionkounda Sacko, qui, après avoir rappelé le rôle combien important que joue les femmes députés maliennes dans la consolidation de la paix et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a suggéré la création d’un fonds d’investissement pour soutenir les femmes victimes de la crise que traverse notre pays depuis 2012.
L’avis général qui ressort des débats est qu’assez de mesures ont été adoptées lors des rencontres précédentes mais que, malheureusement, des actions concrètes peinent à se réaliser. D’où l’invite des uns et des autres à la mise en place d’un réel cadre de suivi des recommandations qui seront adoptées.
En ouvrant les travaux, le secrétaire général de l’UPCI a dit compter sur l’engagement des femmes musulmanes pour apporter un plus, par rapport à la conjoncture actuelle de notre monde. Un monde qui, selon lui, connaît de nos jours des dissensions et guerres terribles avec leurs lots de refugiés et de populations déplacées. Et les femmes se retrouvent, du fait de cette situation, confrontées aux pires exactions (assassinats, viols, enlèvements et de ventes comme esclaves), alors que leurs enfants sont chassés de leur foyer, privés de toute scolarité, condamnés à la sous alimentation.
Les résolutions issues de cette 6ème conférence des femmes parlementaires musulmanes seront soumises à l’approbation de la 12ème session de la Conférence de l’UPCI qui s’ouvre demain dans notre capitale.
L. ALMOULOUD
Source: essor
