S’est tenue, du 9 au 19 novembre 2022, à Dakar au Sénégal, la conférence des femmes leaders de l’Afrique. Placée sous le signe de la masculinité positive pour mettre fin aux violences faites aux femmes, la parlementaire malienne, Aissata Cissé Chato n’a pas manqué l’occasion pour demander la levée intégrale des sanctions sur les régimes de transition au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Soudan.
« Je suis indignée et choquée par l’acharnement contre mon pays malgré les efforts consentis pour avoir un consensus avec l’institution sous régionale » a regretté la parlementaire d’origine malienne Aissata Cissé dite Chato lors de son allocution à la Conférence des femmes leaders de l’Afrique à Dakar. En plus du Mali, Chato a aussi plaidé pour le Burkina Faso, le Niger et le Soudan, des pays vivant également régime transitoire.
« Dans les heures ou jours à venir je mettrai en ligne une pétition pour dénoncer l’injustice et l’acharnement contre les quatre pays concernés en général et le mali en particulier » a-t-elle indiqué.
A l’instar de beaucoup d’observateurs, Chato a regretté que l’union Africaine devienne de plus en plus une institution à double vitesse manquant de cohérence dans ses décisions par rapport aux crises institutionnelles qu’ont connues récemment certains de ses états membres.
Elle estime, en effet, qu’un coup d’état n’est jamais souhaitable dans une démocratie « même relative », mais une fois que c’est fait, il faut accompagner les transitions, seule condition, selon elle, pour aller sereinement à des élections à la date convenue avec la CEDEAO.
Au-delà du plaidoyer, Chato a invité les dirigeants et les populations à jouer pleinement leurs responsabilités afin de sortir de cette situation. « Je demande fortement au Mali de contacter les pays concernés pour demander la levée immédiate des sanctions politiques et individuelles qui leur sont imposées. Les dirigeants des pays cités doivent faire front commun pour ce faire les sanctions » a-t-elle souligné.
Concernant particulièrement le Mali, elle estime que le pays ne peut et ne doit pas continuer à être suspendu des instances de la CEDEAO et de l’union africaine, l’empêchant du coût d’être autour de la table des décisions.
En outre, elle a tenu à remercier très chaleureusement le président Macky Sall pour avoir soutenu le Mali pour la levée des sanctions à travers la plateforme des femmes du mali.
Placée sous le signe de la masculinité positive pour mettre fin aux violences faites aux femmes, l’importance du sujet a réuni autour de l’ordre du jour en plus du président Macky Sall, président de l’UA, Moussa Faki Mahamat, l’ancienne présidente du Liberia Ellen Johnson, celle de la Centrafrique Catherine samba Panza , l’envoyé spécial du Pr Faki sur les questions du genre, de la paix et de la sécurité, Bineta Diop. Y ont également participé en ligne à cette conférence, la présidente de l’Ethiopie, le président de l’Afrique du Sud et la secrétaire général des nations unies.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS