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Conférence d’entente nationale : IBK cède à la demande de l’opposition

Longtemps l’opposition a demandé la convocation d’une conférence d’entente nationale pour définitivement résoudre la crise du Nord Mali.

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Longtemps le régime avait fait la sourde oreille. Aujourd’hui, face à la recrudescence des actes de violence djihadistes et de grand banditisme sévissant dans toutes les parties du pays, IBK s’est résolu à accepter la demande pressante de Tiébilé Dramé en annonçant la tenue prochaine d’une conférence d’entente nationale. Baba Akhib Haïdara, l’actuel Médiateur de la République, a été choisi pour présider la commission préparatoire.

La conférence d’entente nationale va se tenir, selon une source proche du dossier, d’ici à la fin de l’année 2016. Le Che de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, vient de désigner l’actuel Médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara, comme le Président de la commission préparatoire de ladite conférence. Selon nos informations, cette nomination entre « dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et conformément à l’engagement pris lors de la réunion de haut niveau sur le Mali  et du débat général de la 71e Session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, à New York, en septembre 2016 ». Mais, il faut dire qu’il aura fallu une certaine pression de l’opposition républicaine par la voix notamment de Tiébilé Dramé pour amener IBK à accepter l’idée de la tenue d’une telle conférence nationale. En fait, le leader du PARENA, Tiébilé Dramé, ne manquait aucune occasion pour demander la convocation de cette conférence d’entente nationale. Car, selon lui, les nombreuses mesures mises en œuvre jusque-là dans le cadre de l’accord de la paix et de réconciliation nationale peinent à endiguer le phénomène d’attaques ciblées, les morts d’Hommes et les violations flagrantes des droits de l’Homme au Nord et un peu partout 0à l’échelle nationale.

Signé et parachevé les 15 mai et 20 juin 2015, l’Accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, peine à se concrétiser sur le terrain. Cet accord, destiné à restaurer la paix et la stabilité au Mali, a bénéficié d’un large soutien de la communauté internationale. Mais, six mois après sa signature, Tiébilé Dramé, Président du PARENA a constaté (c’était en décembre 2015) lors d’une rencontre avec les groupes armés au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) que la lenteur de la mise en œuvre du dossier en question avait occasionné des pertes énormes ; cela, tant en matériels qu’en vies humaines. Il estimait à l’époque 350 le nombre de morts depuis la signature dudit accord. Dès lors, le Président du PARENA ne ratait aucune occasion pour appeler le régime à convoquer une conférence d’entente nationale. Cette conférence sollicitée en même temps qu’une période transitoire, proposée par Tiébilé Dramé, devrait permettre de passer en « douce » à la 4e République.

Si l’on ne sait encore rien de la composition du Comité préparatoire de cette conférence d’entente, Tiébilé Dramé, à l’époque, préconisait qu’y soient associés les partis politiques de la majorité et de l’opposition, la société civile et les groupes armés. IBK suivra-t-il ce schéma ? Rien n’est moins sûr.

En acceptant finalement ce qui semble être une nécessite et, ce, depuis longtemps, le régime admet désormais que tout ce qui vient de l’opposition comme proposition n’est pas forcement un piège.

Mohamed Dagnoko

Source : LE COMBAT

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