La salle Balla Moussa Keïta du Centre International de Conférence de Bamako a servi de cadre ce samedi 31 octobre à la conférence de presse initiée et animée par les membres des partis politique de l’opposition politique et démocratique du Mali. Ils étaient tous présents, l’URD, Parti Lumière, ANCD, PIDS, PDES, FCD, PSP, PRVM, PS YELEN KURA, FARES AN KA WILI et le Groupe Parlementaire VRD (Vigilance Démocratique et Républicaine).
C’est sous les cris des jeunes scandant vive la liberté d’opinion, vive la liberté d’expression, vive la démocratie et Abba la dictature que les principaux leaders de l’opposition ont fait leurs entrées dans la salle. Le maître de cérémonie Maître Demba Traoré dans ces propos liminaires précise que cette conférence de presse a été initiée par les partis politiques de l’opposition suite aux menaces que le président de la République et son gouvernement font peser sur la liberté d’expression et la liberté d’opinion au Mali. « Les dérives verbales du président de la République à l’endroit de l’opposition commente Me Traoré, ont fait oublier l’intérêt et l’espoir suscité par cette visite pour l’avenir de notre pays ». Il a terminé son exposé par la présentation des membres du présidium.
« La visite honorable du président de la république Ibrahim Boubacar Keïta en France a été malheureuse ternie par les propos de celui-ci, qui s’est livré à une attaque personnelle, de façon gratuite, malencontreuse et injurieuse à l’encontre de M. Tiébilé Dramé, président du PARENA, parti politique membre de l’opposition démocratique et républicaine », introduit l’honorable Soumaïla Cissé chef de fil de l’opposition. « Dans un communiqué insipide, rappelle l’opposition, le gouvernement de Monsieur Modibo Keïta a continué à alimenter les invectives et proférer des menaces sur les libertés démocratiques, conduisant ainsi l’opinion dans une polémique stérile et inopportune ». L’élu de Niafunké renchérit « le collectif des partis politiques de l’opposition démocratique et républicaine condamne fermement le comportement du président de la République et de son gouvernement. Considère que les injures de personnalités politiques sont indignes de la fonction présidentielle ». L’opposition enfonce le clou « les termes du communiqué du gouvernement sont inacceptables en tant qu’ils constituent une remise en cause des libertés publiques et une attaque contre l’ensemble des patriotes et des forces démocratiques de notre pays ». Et l’honorable Cissé de lâcher « le président de la République et le gouvernement sont les seuls responsables de la détérioration du climat politique du pays. » Il ajoute « l’opposition réaffirme sa détermination et toute sa détermination, à combattre les prédateurs et à défendre les libertés, toutes les libertés des Maliens au nombre desquels la liberté d’expression et d’opinion acquise de haute lutte dans notre pays notre pays au prix de centaine de morts ». Au dire du chef de fil, l’opposition républicaine et démocratique refuse de se laisser distraire et continue d’exiger du gouvernement que la lumière soit fait sur tous les scandales qui caractérise le régime en place. Nous ne lâcherons rien martèle le patron de l’URD avec force. « Le président de la république et son gouvernement sont énervés parce que l’opposition dénonce les détournements à la pelle, les surfacturations, les scandales et les pillages des ressources publiques » conclue l’honorable Cissé.
Pour Maître Hamidou Diabaté membre du bureau politique du Parena, il y’a pas de démocratie sans contre pouvoir. Il ajoute que les critiques formulées par l’opposition n’ont rien de méchantes ou de personnelles et permettent au gouvernement de se ressaisir. L’acte posé par le président et son gouvernement contrarie la loi a-t-il dit avec force. La loi portant statut de l’opposition stipule que critiqué le gouvernement est un devoir pour l’opposition a-t-il conclue.
« Il y’a deux conquêtes auxquels les maliens tiennent beaucoup : la conquête de notre souveraineté et la liberté de parole, où on a refusé l’unanime, commente Modibo Sidibé des Fares avant d’ajouter qu’il faut défendre la liberté de parole. Ce n’est pas la première fois qu’il a eu des menaces de la part de la majorité, mais ni les injures, ni les diffamations, ni les menaces ne ferons reculer l’opposition. Le conseil que donnons à la majorité c’est de mieux s’organiser pour répondre à l’opposition ».