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Conductrices de train à Transrail : Diarra Alima Koura Mariko et Maïga Maïmouna Keita, deux cheminotes hors du commun

Des Maliennes très engagées poussent l’audace aujourd’hui au point de faire carrière dans des activités jadis réservées aux hommes.  Mme Diarra Alima Koura Mariko et Maïga Maïmouna Keita figurent parmi celles qui ont vite compris que la femme et l’homme sont égaux sur le plan du travail. Ainsi, elles ont osé entreprendre un métier et pas n’importe lequel. Il s’agit du métier de conductrices  de train. Leur choix  n’est pas fortuit. Car, elles rêvaient de jouer leur partition dans la construction de leur patrie. Chose promise, chose due.

Alima et Maïmouna sont de nos jours des références au Mali et dans la sous-région. Elles sont les deux seules cheminotes en pleine  fonction au Mali.  La société   est fière de leur bravoure et abnégation. C’est sous leur expertise que le Ministre des transports et la forte délégation qui l’accompagnait, ont effectué le déplacement à Kayes, en passant par Kati, Néguéla, Sébékoro, Badingo, Kita, Boulouli, Toukoto, Fangala, Oualiya, Badoumbé, Mahina, Diamou. Elles sont toutes deux diplômées en électromécanique. Diplômes décrochés en 2005 à l’ECICA. Elles ont été admises sur 110 postulants.  Mères de deux enfants chacune, Maïmouna Keita et Alima Koura Mariko sont fières d’être au service du pays. L’émotion était de taille, car le ministre de tutelle s’est dit impressionné par le courage de ces deux dames très versées dans le professionnalisme  en matière de conduite de train. Chose qui fait d’elles des références à travers la sous-région et au Mali.

Suite à un concours organisé en 2006 par la régie des chemins de fer du Mali, Alima Koura Mariko et Maïmouna Kéita, dont les dossiers avaient été rejetés dans un premier temps au motif ont réussi avec brio le concours. N’eût été le soutien du directequ’elles sont des femmes, ont été réadmises à concourir grâce au soutien d’un expatrié sans l’aide de qui, ces deux dames allaient passer à côté de leur rêve. Mariées et mères de familles, Alima et Maïmouna ont eu les soutiens indéfectibles de leurs époux, dès qu’elles ont pris fonction en 2008.C’est pourquoi, elles font de leur mieux pour pouvoir concilier  foyer et travail.   Pour les deux cheminotes, il n’y a pas un métier réservé aux femmes ou aux hommes, il suffit d’oser et  d’entreprendre pour être autonome.

Le travail de ces femmes battantes ne se résume pas à la conduite du train, c’est un travail d’équipe qu’elles effectuent par rotation. Si elles ne sont pas  en voyage, elles travaillent à la gare et au dépôt à Korofina en commune I du district de Bamako. Aussi, elles font la permanence de 6h à 14h, de 14h à 22 h et de 22h à 6 heures du matin. Malgré le courage farouche qui les anime  dans le cadre de leur travail, des contraintes ne manquent pas. Les problèmes auxquels elles sont confrontées sont  relatifs au dortoir et  toilettes, car elles sont tenues de partager les mêmes chambres et toilettes avec leurs collègues hommes. Elles sont souvent victimes de préjugés sociaux de la part de certains usagers, qui ne comprennent pas qu’elles puissent être en activité  de jour comme de nuit et sous la pluie.

Pendant l’hivernage, elles mettent un balassage  (le long des rails) d’un kilomètre entre Bamako et Kati. » Ce métier est contraignant, il demande beaucoup de vigilance et de prudence. Un seul accident est pénalisé à  trois ans de prison ferme. Donc, la sérénité est de mise pour le bien de tous « , ont laissé entendre Alima et Maïmouna. Avant de suggérer  aux plus hautes autorités du pays, dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions de travail, l’achat de nouvelles machines, la rénovation des anciennes et la réparation des points critiques qui s’imposent de toute urgence. Elles ont laissé entendre que l’état défectueux de la voie ferroviaire offre une vitesse commerciale de seulement 17km/h, chose qui est anormale.

Les deux cheminotes ont saisi la célébration du 8 mars pour exhorter les femmes et jeunes filles au travail, plus particulièrement celles qui ont fait des études d’électromécanique, de leur emboiter le pas, quand ont sait qu’elles sont seulement deux femmes dans le domaine de la conduite de train.

A l’allure imposante, Mme Diarra Alima Koura Mariko et Maïga Maïmouna Keita sont des femmes à envier, à travers  leur parcours très riche.

L’Indépendant

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