En conférence de presse ce jeudi 21 février dernier dans la salle de conférence du ministre du travail et de la fonction, Mme Diarra Raky Tala a apporté des clarifications sur les résultats des concours de la fonction publique écoulés.
Dans son intervention, Mme le ministre a d’abord rappelé que les concours directs de recrutement dans la fonction publique de l’État ont été ouvertssuivant le communiqué n.2018-00003/MTFP-SG-CNCFP du 5 octobre 2018, modifié, au titre de l’année budgétaire 2018. Selon Mme Diarra Raky Talla, les besoins exprimés cette année par les différents départements ministériels s’élevaient à 5630 personnes pour 930 emplois à pourvoir dont la masse salariale globale annuelle s’élevait à un coût de 1.862.397.254 de FCFA pour l’État. << Ces concours ont concernés toutes les catégories ( A, B2, B1, C) et presque tous les cadres de la Fonction publique d’État>> indique le document de presse. A cet effet , le nombre de candidats inscrits à ces concours, a dit Mme Diarra Raky Tala, était de 25. 799 dont 15.700 femmes et 103 en situation de Handicap.
Ainsi, à l’issu des concours, affirme-t-elle, 770 candidats ont été admis dont 249 femmes et 5 personnes en situation de handicap. Mais, déploreMme le ministre, 29 postes sont restés vacants pour faute de moyenne réglementaire (10/20). Il s’agit entre-autre, des ingénieurs de l’industrie et des mines ( spécialité exploitation minière: 2 postes); techniciens de l’industrie et des mines B2: 13 postes dont 8 en exploitation minière et 5 en électricité; agents techniques de l’élevage ( spécialité élevage, 11 postes); techniciens de l’industrie et des mines; instructeur de la jeunesse et des sports ( spécialité sports, 3 postes) et 1 pour défaut de candidature dans le corps des médecins spécialistes niveau DES ( spécialité médecine du travail : 2 candidats inscrits 00 présent d’où 00 admis).
Par ailleurs, des cas de falsification de diplôme ou de date de naissance, ont été signalés. 13 cas, affirme Mme le ministre du travail et de la fonction publique chargée des relations avec les institutions, notamment dans les corps des agents techniques de l’agriculture et du génie rural ( spécialité agriculture: 1); des techniciens des arts et de la culture ( spécialité documentation : 1); des techniciens des constructions civiles ( spécialité bâtiment : 1); des techniciens de santé ( spécialité obstétrique : 1); des ingénieurs des eaux et forêts ( spécialité écologie-environnement :1) ; des contrôleurs des finances ( spécialité comptabilité 3) et enfin des secrétaires d’administration ( spécialité secrétariat de direction : 5 cas).
La fonction publique des collectivités territoriales a été aussi évoqué au cours de cette conférence de presse. A ce titre , déclare Mme le ministre, 780 candidats ont été déclarés admis sur 10.229 candidats présentés. Et tout comme la fonction publique de l’État, Mme Diarra Raky Tala, a aussi signalé, des cas de fraude dans le concours des collectivités territoriales: 139 faux diplômes décelés.
Interrogée par nos confrères à propos des postes vacants pour faute de moyenne pendant les concours de la fonction publique de l’État, Mme Diarra Raky Tala n’est pas allée en deux chemins : << les postes vacants restent vacants>> a-t-elle annoncé. En effet, pour Mme le ministre du travail et de la fonction publique, chargée des relations avec les institutions, la fonction publique n’a pas vocation de créer de l’emploi. << Ce n’est pas une matière de recrutement. Un concours, c’est pas un examen… c’est une compétition oùseuls les excellents passent>> a-t-elle martelé.
Pour le ministre Raky Tala, l’heure de la complaisance est révolue dans ce monde de compétition, de concurrence. << La médiocrité n’aura plus sa place dans la fonction publique et dans ce monde>> a-t-elle rassuré.
Boubacar Kanoute.
Source: Le Figaro du Mali