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Communes III et IV: DE PETITS COUACS DANS L’ORGANISATION

«Je vote. Si je vote pas, je ne me sens pas citoyen. En plus, je laisse passer une chance de contribuer au bien-être de ma commune parce que d’autres auront choisi à ma place et m’imposeront leur choix.» Kassim Coulibaly, coiffé d’une calotte jaunâtre, a une idée claire de son devoir de citoyen. Debout depuis le chant du coq à Samaya, en Commune IV, il a mis le cap sur Sébéninkoro où il devait voter pour élire un maire pour sa commune.

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Maçon depuis tout-jeune, l’homme de petite taille ne fait guère son âge. «J’ai 59 ans ! Ce n’est pas rien ça !», lance-t-il en se dirigeant vers son bureau de vote. Comme lui, des centaines d’électeurs ont accompli leur devoir civique dans ce centre de vote de l’école «Sébéninkoro, côté marché». La cour grouille d’électeurs, d’organisateurs, de superviseurs et d’observateurs. Les forces de sécurité et de la protection civile surveillent le bon fonctionnement du scrutin. Kassim, le maçon, a déjà voté. «Voilà, c’est fait. J’ai eu de la chance, il n’y a pas d’affluence», dit-il, visiblement satisfait. Notre maçon a beaucoup de chance. Il n’a eu aucune difficulté à retrouver son bureau de vote. Muni de sa carte Nina, il a pu retrouver son nom et la photo était bien la sienne. Nassoun Coulibaly, elle, a décidé de rentrer à la maison sans voter. Elle a mis près d’une heure à rechercher son nom en vain. «Je renonce», lance-t-elle, le visage crispé. «Ces cas sont rares ici. Depuis le début des opérations, c’est une première», explique un délégué qui juge que le scrutin se passe dans des conditions normales. Les 25 bureaux du centre sont tous opérationnels. Les électeurs passent un à un sous l’œil vigilant des délégués mandatés par les partis politiques, les assesseurs et les superviseurs du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Le gouverneur de Bamako, Mme Sacko Ami Kane attend l’arrivée du chef de l’Etat. Interrogée sur les dispositions prises, elle rassure : «toutes les mesures de sécurité sont prises. Le matériel électoral et le personnel sont tous en place. Donc, pour le moment, tout se passe bien. A notre niveau, aucun incident n’a été signalé. L’espoir d’une bonne élection est vraiment permis». Comme elle, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation affiche une sérénité à toute épreuve. L’atmosphère est moins détendue en Commune III. Des électeurs impatients ne se privent pas de manifester bruyamment leur mécontentement. Des jeunes, mécontents de ne pas retrouver leurs noms sur les listes affichées ça et là dans la cour, dénoncent une mauvaise organisation. Mais le chef du centre de vote de l’école Mamadou Konaté, Issoufou Diakité, garde tout son sang-froid. Il prévient néanmoins les responsables concernés pour calmer la colère de ceux qui ne retrouvent pas leurs bureaux de vote. Son centre dispose de 14 bureaux de vote pour plus de 1200 électeurs. «Ce matin, il y avait un peu d’affluence. Mais à présent (11 heures), constatez vous-même», confie-t-il. «Dans l’ordinateur, j’ai vu mon nom de mes propres yeux. Mais ici, je ne le retrouve pas. Je ne sais pas comment ils ont fait pour créer tout ce cafouillage», s’emporte un jeune homme. Un autre renchérit : «le véritable problème réside dans la manière dont les listes sont affichées. Il aurait fallu respecter l’ordre alphabétique pour éviter ce genre de désagréments» aux électeurs. « Hé, il n’y a pas d’organisation parfaite en matière d’élection. Il faut être patient et faire avec», tempère un troisième. Pourtant, la Délégation générale aux élections a pris des dispositions pour aider les électeurs à s’orienter vers leurs bureaux de vote. Mises en ligne très tôt, les listes d’électeurs sont consultables sur un site web. Un moteur de recherche facilite la collecte des requêtes. Pourvu que l’intéressé soit inscrit, son nom et son bureau de vote sont vite situés. Il aurait fallu faire plus ? Le président de la Cour suprême qui venait de voter, l’encre indélébile très visible sur son index, estime que les dysfonctionnements constatés sont mineurs. « Dès lors que les listes sont disponibles, les électeurs doivent avoir la patience de chercher leurs noms. A contrario, poursuit-il, la mise en place d’une équipe de guides aurait pu corriger cette lacune », souligne Nouhoum Tapily. Pour le juge, il faut se féliciter d’avoir accompli un devoir civique et savourer le bonheur de participer au choix d’une équipe municipale qui gèrera les affaires locales. Se prononçant sur la tenue des communales, le magistrat fait d’abord observer que le scrutin est un baromètre de la bonne santé d’une démocratie. « Le peuple étant souverain, il lui appartient, et à lui seul, de choisir ses dirigeants », rappelle-t-il. Après quatre reports, les pouvoirs publics ont fait le pari de réussir l’organisation de ces élections de proximité. Un pari gagné dans les Communes III et IV.

A. M. CISSE

Le président Keita : «Faites le bon choix! »

La Commune IV a le privilège de compter parmi ses habitants le président de la République Ibrahim Boubacar Keita. Inscrit dans le quartier de Sébéninkoro, un des 8 quartiers de la Commune IV, le chef de l’Etat y a voté, hier matin, en compagnie de son épouse, Mme Keita Aminata Maiga. A 10 h 15 mn, la sirène du cortège présidentiel a retenti, annonçant l’arrivée du couple présidentiel. A l’accueil, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf et le gouverneur du District de Bamako, Mme Sacko Ami Kane et des chefs de quartiers. Plusieurs centaines de personnes sont venues acclamer le président Keita. Après avoir salué les officiels, l’électeur a pénétré dans la cour de l’école et s’est dirigé vers le bureau n° 1 où il est inscrit. Comme les 157 électeurs qui l’ont précédé, il a récupéré une enveloppe et les bulletins de vote, avant de s’introduire dans l’isoloir pour en ressortir et glisser l’enveloppe dans l’urne. Ensuite, il a plongé son index dans l’encre indélébile, puis signé la liste d’émargement. Avant de quitter le bureau de vote, il a tenu à serrer la main du personnel électoral. Devant les nombreux journalistes qui l’attendaient à la sortie, Ibrahim Boubacar Keita n’a pas dissimulé sa joie de voir se tenir ses élections communales après quatre reports. Pour le chef de l’Etat, plus qu’un défi, les communales sont un pas en avant dans l’exercice démocratique. «Quatre reports, ça suffit ! Il faut y aller», a indiqué le président Keita qui a expliqué que les reports successifs avaient pour but de faire en sorte que ces élections soient les plus inclusives possibles. Le président de la République a ensuite tenu à inviter les citoyens à faire le bon choix car les hommes et les femmes qui seront élus, seront chargés de gérer les affaires locales.

A. M. C.

 

Source : L’ Essor

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