Elu au sortir de l’élection municipale du 20 novembre 2016, maire de la commune V du district de Bamako, Amadou Ouattara est présentement au centre de vives contestations des populations de sa commune pour mauvaise gestion, notamment du secteur foncier. Le maire Ouattara est accusé de signer des baux sans l’accord du conseil communal, de spéculations foncières, d’augmentation unilatérale des taxes, entre autres. Aujourd’hui c’est son départ que clament les populations, dont les plus mécontents sont la franche juvénile.
La commune V du district, traditionnellement paisible est devenue à la surprise générale, ces derniers temps, le théâtre de toute genre de manifestations. Ces manifestations aux allures de contestations dénoncent la mauvaise gestion du maire principal Amadou Ouattara. Un maire qui se trouve aujourd’hui sur le banc des accusés par les populations de la commune pour mauvaise gestion des affaires de leur cité.
Au-delà de son autoritarisme, cet élu est accusé par ses administrés d’incompétence notoire. Lesquels ne veulent plus encore le voir siéger à la tête de leur municipalité. Ils affirment que Amadou Ouattara, depuis son élection a toujours ramé au sens contraire des intérêts de la population. Cela avec des pratiques consistant à signer en toute clandestinité des baux, sans l’accord du conseil communal. En plus de cela, s’y ajoutent ses actes de spéculations foncières sur plusieurs endroits de la commune et de l’augmentation unilatérale des taxes des commerçants.
Pour couper court à ces actes malsains du maire central de la commune V du district, un collectif a vu le jour, dénommé le ‘’ Collectif pour la Défense des Intérêts de la Commune V’’. Qui a d’ailleurs porté plainte contre l’élu Ouattara pour atteinte aux équipements collectifs (biens publics, changement de vocation des espaces publics) auprès du Procureur près du Tribunal de Grande Instance de la Commune V.
La coupe est trop pleine !
Ceux qui ont participé activement à l’élection très difficile de ce maire RPM se demandent, de nos jours, comment il a pu se comporter de la sorte contre les intérêts de la population de sa commune ?
Dans les conversations à travers les grins de jeunes des quartiers, on parle surtout de son entêtement, sans l’accord du conseil communal à signer un bail avec un opérateur économique du nom de Boureme Sidibé pour la construction de 65 magasins le long de la clôture du terrain de sport de Baco-djicoroni dont les travaux avaient commencé. Ce bail était pour une durée de 99 ans commençant à courir à compter de la date effective d’achèvement des travaux. Sous la vigilance et la pression de la jeunesse du quartier sortie à plusieurs reprises pour manifester leur désaccord contre ce projet, le maire a dû suspendre les travaux.
Le maire Amadou Ouattara est aussi indexé, cette fois-ci avec la complicité de son conseiller chargé des affaires domaniales Mandjou Dembélé à morceler un partie du terrain de foot des jeunes, situé dans la zone appelée 140 mètres de Sabalibougou sur la route de l’aéroport, après l’hôtel Olympe. Or selon, plusieurs temoignages ce terrain en question a été réservé par l’ACI pour usage public. Des sources proches du dossier, le maire aurait enlevé six parcelles sur le terrain. Desquelles, lui seul a quatre et les deux autres pour une personne (que nous gardons sous anonymat pour l’instant).
Comme si tout cela ne suffisait pas, les populations sont tourmentées devant la décision du maire Ouattara à augmenter unilatéralement les taxes des commerçants sans les consulter. Toute chose qui a suscité de la colère chez les commerçants de la commune. A titre d’exemple sur le reçu d’un vendeur de quincaillerie du nom de Diaba Traoré que nous avons copie, il ressort qu’en 2018 ce dernier a payé un montant de 18 000FCFA de taxes. Et curieusement en cette année 2019 le coût de cette taxe a pris de l’ascenseur, car la Mairie l’oblige à payer 50 000 FCFA, sans autre forme de procès. Tout simplement parce que le Maire s’appelle Amadou Ouattara.
Le mal dans tout cela est le fait qu’au lieu de corriger le tir et satisfaire les doléances de sa population, cet élu est en train d’expérimenter une campagne de justification sur certains médias. Mesure-t-il les risques de ses forfaits ? Affaire à suivre
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut