C’est du moins ce qui ressort de la rencontre qu’il a lui-même initiée avec des hommes de médias. C’était le vedredi dernier dans les locaux du Gouvernorat du District de Bamako. Le premier tour des législatives s’est tenu sur l’ensemble du territoire national, le 24 novembre dernier, à la grande satisfaction des plus hautes autorités du pays, d’autant que tous les observateurs électoraux s’accordent à dire que le scrutin a presque été sans faute.
C’est que des deux tours de la présidentielle (le 28 juillet et le 11 août 2013) à ce premier tour des législatives, le Gouvernement et ses partenaires ont réellement « mouillé le maillot », comme on dit, pour corriger toutes les lacunes et faiblesses constatées dans le déroulement des opérations électorales.
Par ailleurs, la satisfaction des plus hautes autorités du Mali tient au fait que les législatives en cours (le second tour est prévu pour le 15 décembre 2013), une fois bouclées, permettront à notre pays de sortir définitivement des crises multiformes qui l’assaillent depuis le 22 mars 2012. Un tableau bien réluisant dans l’ensemble, mais qui cache pourtant un malaise à Bamako.
En effet, dans l’ensemble, si le taux de participation semble à hauteur des attentes, ce n’est pas le cas pour Bamako, où on aura constaté que les électeurs ne se sont pas beaucoup mobilisés comme lors des deux tours de la présidentielle. Une situation qui peut être expliquée, selon le Gouverneur Georges Togo, par le fait que les deux élections (présidentielle et législatives) n’ont pas les mêmes enjeux pour nombre de nos compatriotes.
On peut aussi, a-t-il dit, accuser les partis politiques pour ne pas avoir joué leur rôle de mobilisation des électeurs. Autre facteur, le peu d’engouement des électeurs vis-à-vis de la chose politique. Dans tous les cas, le Gouverneur Georges Togo reste convaincu qu’aucun des motifs ici soulignés ne devrait empêcher les Bamakois à aller voter. Le vote étant avant tout un devoir civique pour tous les citoyens du Mali.
« On peut ou ne pas avoir un choix, mais l’essentiel c’est d’aller exprimer cela dans les urnes. Ce qui n’est pas anodin, car c’est comme cela que la démocratie se renforce et se vivifie. Par ailleurs, ça a une valeur pédagogique, en se sens que les partis politiques auront dans ce cas là une idée du fossé qui les sépare des électeurs… », a déclaré le Gouverneur Georges Togo.
Ce fut aussi une occasion pour lui d’appeler les Bamakois à sortir massivement pour aller accomplir leur devoir lors du second tour des législatives, prévu pour le 15 décembre 2013. « Je crois aussi que les hommes de médias ne se sont pas beaucoup mobilisés comme ils l’ont été lors des deux tours de la présidentielle… Je vous invite donc à pleinement jouer votre rôle qui me semble capital dans la mobilisation des électeurs. En effet, sans la presse, il n’y a pas de démocratie », a conclu Georges Togo, avec la ferme conviction que Bamako relèvera le défi de la mobilisation lors du second tour des législatives.
Assane SY DOLO