Dans plusieurs pays d’Europe, les consultants rédigent des parties entières des plans, accompagnent les Etats et évaluent l’efficacité des mesures, multipliant ainsi les conflits d’intérêts.
Le ministre grec de la gouvernance numérique, Kyriakos Pierrakakis, présentait fièrement à la presse, le 6 mai, le premier projet grec à bénéficier du « plan de relance et de résilience » européen, destiné à moderniser la gestion des finances publiques du pays. Pour aider le gouvernement grec à mener à bien ce chantier, un contrat de 51,5 millions d’euros a été passé avec trois cabinets de conseil : Uni Systems, Real Consulting et PwC Grèce.
Comme ici, en Grèce, les consultants du secteur privé ont été hyperactifs, de la conception au déploiement du colossal plan de relance européen, de plus de 700 milliards d’euros débloqués après la pandémie. Une situation qui a généré de nombreux conflits d’intérêts, révèle une enquête du collectif européen #RecoveryFiles, lancée par la plate-forme néerlandaise d’investigation Follow the Money, dont Le Monde est partenaire.
Source: Le Monde