Des responsables de l’ONU, de la CEDEAO et de l’Union africaine ont rencontré dimanche dernier (7 juin 2020) l’Imam Mahmoud Dicko, l’un des organisateurs de la grande manifestation ayant réclamé la démission du président Ibrahim Boubacar Kéita vendredi dernier (5 juin 2020).
« La communauté internationale voulait avoir des informations relatives à notre objectif et puis jouer à la médiation bien sûr », ont précisé les responsables du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP), lors d’un point de presse animé lundi dernier.
« Cette réunion fait partie des rencontres régulières de la Minusma dans le cadre des bons offices », a déclaré le porte-parole de la Mission onusienne, Olivier Salgado, interrogé par une agence de presse.
Et dans la foulée, on a aussi appris que ces « médiateurs neutres » ont rencontré les autorités maliennes avec l’ambition de « renouer le dialogue » entre elles et des Forces vives de la nation. Une mission difficile quand on sait que le M5-RFP campe sur sa position : la démission du président IBK ! Une position difficile à soutenir par la communauté internationale d’autant plus qu’IBK est un président démocratiquement élu.
Mais, selon nos informations, à la place de la démission du président de la République, c’est la dissolution de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle qui serait proposée par les médiateurs. Et cela avec comme garantie la tenue de législatives transparentes. Une proposition somme toute responsable.
La Rédaction
LE MATIN