Mardi 13 novembre courant, 25 combattants séparatistes anglophones ont été tués dans la région du nord-ouest de Cameroun, suite à un violent affrontement entre ceux-ci et l’armée républicaine du pays. Dans cette partie du Cameroun, des violents affrontements entre l’armée et les combattants séparatistes sont presque devenus le quotidien.
Mardi 13 novembre 2018, suite à un violent affrontement meurtrier, 25 combattants « Amba boys » également appelés les séparatistes, ont été tués au cours de trois accrochages à Mbot, localité proche de la ville de Nkambe. Des photos obtenues par l’AFP auprès d’une source proche de la Sécurité camerounaise, révèlent une dizaine de corps des combattants séparatistes abattus et alignés sur le sol, en plus de quelques armes interceptées et composées en majorité de fusils de chasse.
Notons que ces séparatistes avaient installé leur base à l’école publique Mayo Binka, située à quelques kilomètres de Nkambe, précise la même source sécuritaire. « Cette guerre fut un enfer à Donga Mantung (département dont Nkambe-est, le chef-lieu). Nous avons pu voir nos pertes », c’est en ces termes que réagit, sur les réseaux sociaux, l’un des principaux chefs des combattants séparatistes, Mark Bareta.
Suivant les propos tenus par ce dernier, les corps de combattants séparatistes tués lors de l’affrontement entre eux et l’armée camerounaise ont été emmenés par les soldats du pays. Du côté des braves soldats camerounais, les sources sécuritaires indiquent clairement qu’il n’y a pas eu de pertes. Suivant les données statistiques actuelles, dans les deux régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun, une crise socio-politique sans précédent s’est installée fin 2016. Laquelle crise s’est métamorphosée en conflit depuis fin 2017. Ainsi, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus de 200 membres des forces de défense et de sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit, et plus de 500 civils. Toujours selon les chiffres communiqués par l’OMS, plus de 437 000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile dans ces régions anglophones en conflit. Il convient aussi de retenir qu’à ce phénomène de combat séparatiste, s’ajoutent les bandes armées qui rackettent de plus en plus les populations et les entreprises.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays