« Le problème du Mouvement national de libération de l’Azawad, sera réglé par les hommes politiques. La Mission internationale de soutien au Mali n’entrera pas dans ce débat ». C’est en ces termes que le colonel ivoirien Yao Adjoumani, a coupé court à toute information laissant croire à une éventuelle opération de désarmement du groupe indépendantiste par la force africaine

C’était lors de sa traditionnelle conférence de presse le 8 mai dernier animée par son porte-parole, le colonel Yao Adjoumani. Ainsi, pour le conférencier, la Misma a déployé plus de six mille soldats au Mali dont les deux-tiers se trouvent au nord de la boucle du Niger, c’est-à-dire sur le théâtre des opérations militaires. La mission principale de ces troupes reste la sécurisation des zones libérées du terrorisme.

Le colonel Yao Adjoumani, porte-parole de la Misma a souligné qu’un escadron de bataillon logistique de génie, de santé, du transport est en cours d’acheminement en provenance de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria et de la Sierra Léone.

Il faut dire que la convention conclue au niveau internationale exige à ce que chaque pays prenne en charge ses troupes sur le terrain pendant 120 jours. « Même si les américains nous aident, les pays contributeurs de soldats, sont les premiers concernés par la prise en charge de nos forces », a souligné le colonel Adjoumani.

Les Etats-Unis contribuent à l’atténuation des efforts des pays contributeurs des forces de la Misma dans le domaine de la restauration, de l’eau et du carburant.

Les forces tchadiennes au Mali ont désormais intégré le commandement de la Misma. Fort de ce contingent, la force africaine compte parmi ses zones de contrôle les localités de Nara, Léré, Diabali, Gossi, Ansongo, Ber, mais aussi celles de Tessalit et de Kidal, où elle cohabite avec des combattants du Mnla.

A la réponse à la question de savoir si l’intégration de la force tchadienne dans la Misma a-t-elle suscité un réaménagement de sa mission, le colonel Adjoumani, a répondu par la négative.

« Notre mission est de lutter contre le terrorisme, la Misma n’a pas pour mission d’attaquer le Mnla à Kidal », a-t-il précisé. Comme quoi l’initiative de la solution du problème Mnla est entre les mains des autorités et des forces de sécurité maliennes.

Le colonel a par ailleurs déclaré que «On ne nous a jamais dit à la Misma que le Mnla était un groupe terroriste. Pour nous, ce sont des Maliens qui sont à Kidal. Il n y a que l’armée malienne qui peut les désarmer. Ce n’est pas à la Misma de déterminer les stratégies de désarmement du Mnla».

Dieudonné Tembely

Y. KONATE