De votre nomination à nos jours, où en sommes-nous ?
La gendarmerie est un corps dynamique qui a toujours su s’adapter à l’évolution du phénomène criminel. Dans cette perspective, conformément aux nouveaux enjeux sécuritaires, il a été décidé de créer de nouvelles unités dotées de missions spécifiques afin de renforcer le maillage sécuritaire du territoire. C’est ainsi qu’est intervenu l’élargissement du Peloton d’intervention de la gendarmerie nationale (PIGN) en Groupement spécial d’intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN) en vue d’apporter une réponse appropriée aux multiples exigences d’interventions hautement spécialisées.
Il faut aussi noter la création de la Force d’action rapide de la gendarmerie nationale (Fargend), du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie nationale (Psig), du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention au Sahel (GAR-SI) ainsi que de plusieurs unités organiques comprenant des escadrons, des brigades territoriales et des brigades fluviales. Cette volonté de réorganisation participe de la recherche de solutions aux préoccupations de nos populations compte tenu de la situation sécuritaire actuelle que traverse notre pays.
Êtes-vous en train de rassurer le peuple ?
C’est un devoir pour nous de nous rappeler constamment que la nation a le regard tourné vers nous, avec l’espoir que la gendarmerie assume ses missions de faire respecter les lois, de sauvegarder les institutions de la République et de protéger les populations. Conscient que ces nouvelles créations ne sont pas systématiquement suivies de moyens permettant leur pleine opérationnalisation, j’en appelle à l’esprit de sacrifice, au sens du patriotisme et le souci constant de mieux faire qui ont toujours caractérisé les hommes et les femmes de notre armée.
Me fondant sur l’engagement et la détermination de tous et de toutes, je peux avouer que des perspectives heureuses profilent à l’horizon dans le cadre de la modernisation de la gendarmerie en vue de la rendre plus performante au grand bonheur de nos populations. C’est l’occasion pour moi de rendre un hommage sincère à tous ceux qui s’impliquent dans la concrétisation de ces perspectives. Je réitère mon engagement constant à l’égard de tous les gendarmes ainsi qu’à l’ensemble de nos partenaires. Qu’Allah nous accorde sa Grâce et sa Miséricorde dans un Mali uni et prospère.
Comment est intervenue la création de la Force d’action rapide de la gendarmerie (Far/Gend) ?
Pour une meilleure prise en compte de la gestion des incidents sécuritaires, la gendarmerie nationale a procédé à une stratification de ses forces d’intervention en trois niveaux. C’est ainsi qu’a été créée par l’arrêté n° 2017 3208/ Mdac-sg du 27 septembre 2017, la Force d’action rapide de la gendarmerie nationale (Far/Gend).
Intervenant dans les crises dépassant les compétences des unités élémentaires, la Far/Gend est placée sous l’autorité du directeur général de la gendarmerie nationale tandis que son emploi et son contrôle opérationnel sont confiés à la direction des opérations de la gendarmerie.
Constituant une force d’intervention de niveau intermédiaire, la Far/Gend est dotée de moyens lui permettant d’agir de façon autonome en milieu hostile ou sensible et dans la durée.
Comment est-elle structurée ?
Elle est articulée autour d’un état-major, comprenant une cellule de planification et une brigade spéciale d’investigation, ainsi que d’un escadron d’intervention composé d’un peloton d’intervention, un peloton d’appui et un peloton de soutien.
Cette organisation soutenue par un entraînement qualifié lui permet de conduire un très large éventail de missions spécifiques, seule ou en soutien aux autres forces conventionnelles de la gendarmerie ou dans un contexte interarmes.
Interview réalisée par Ousmane DIAKITE
Soleil Hebdo