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Colonel Assimi Goïta, président de la transition : Peut-il réussir ?

Le second coup d’État du colonel Goïta du 25 mai a de nouveau mis le Mali sous le feu brûlant de l’actualité internationale. Il a été condamné et assorti de sanctions contre le Mali. Qu’à cela ne tienne ! Cela ne doit pas perdre espoir aux Maliens. La réussite de la transition dépend de la diversification des partenaires.

C’est dans les grandes épreuves qu’on reconnaît la valeur et l’intelligence d’un peuple à se faire réinventer pour déjouer tous les pronostics. C’est ce défi que la communauté internationale vient de lancer à l’adroit de notre pays en le sanctionnant, en le suspendant des organismes sous-régionaux et internationaux. Et nous devons retenir que ce défi de domination, notre pays n’est pas le premier à subir. Il a été lancé à certains pays qui l’ont relevé avec honneur, dignité, courage et bravoure. Parmi ceux-ci, on peut citer l’Indochine, le Viet-Nam. Les peuples de ces pays sont restés débout comme un seul homme derrière leurs dirigeants qui se sont montrés exemplaires dans  leurs comportements de tous les jours. Cela n’est pas au-dessus de nos moyens, sauf si nous jouons à l’hypocrisie de faire sortir notre pays de l’impasse.

Face à cette situation et aux agissements du président français, Emmanuel Macron, qui soutient les putschistes du Tchad et du Soudan, le peuple malien dans sa quête de la reconquête de sa dignité, de son honneur doit faire faire bloc derrière les autorités de la transition pour réussir la mission de refondation du Mali, sans laquelle notre pays sombrera toujours dans le chaos dont les traitres maliens à la solde de l’impérialisme vont toujours profiter pour fructifier leurs affaires sales. Cet accompagnement de la transition serait un devoir national pour tout citoyen malien épris de paix, de justice. Il doit se faire sans calcul démoniaque pour sauver le Mali des ennemis intérieurs et extérieurs afin de bâtir le Mali nouveau, un rêve jamais réalisé, depuis mars 1991.

Ces pressions extérieures ne doivent en aucun moment entamer notre moral à plus forte notre détermination à faire de cette transition une réussite. Elles doivent nous galvaniser pour tenir tête à ceux qui veulent réduire notre État à néant pour ensuite s’emparer de ses nombreuses richesses au profit de leurs multinationales.

Aussi, le colonel Assimi Goïta, peut-il mettre à profit cette occasion pour entamer un processus de diversification de nos partenaires en brisant le carcan français dans lequel les vrais faux démocrates ont lié notre sort à la politique française. C’est à cet autre prix que la transition sera une réussite. Il est indéniable aujourd’hui que la diversification des partenaires réduirait sans nul doute la marge de manœuvre de Macron dans notre politique intérieure et amènerait un changement dans sa stratégie déguisée de lutte contre le terrorisme dans notre pays.  Cette politique d’aller voir ailleurs vient de profiter à la Centrafrique qui a fait appel à la Russie, au Rwanda pour combattre les rebelles entretenus par Paris pour déstabiliser ce pays au gré de ses intérêts. Ces deux (02) puissances, avec l’aide de l’armée centrafricaine, sont en train de stabiliser ce pays de l’Afrique centrale qui a trop souffert de la politique française. Pourquoi pas nous ?

Dans la mesure où nous avons déjà une longue expérience dans la diversification des partenaires. C’est cette diversification de partenaires aux premières heures de l’indépendance qui a permis au président Modibo Keïta et à ses compagnons d’engager le Mali sur la voie du développement. Elle a doté notre pays de ses premières unités industrielles. Notre armée n’est pas restée en marge. Elle a été équipée à hauteur de souhait des ambitions des autorités de l’époque. Elle a aussi permis la formation de milliers de cadres maliens dont les compétences et les talents ont été reconnus sous d’autres cieux.

Le colonel Goïta peut réussir cette transition en jouant sur la fibre patriotique et la diversification de nos partenaires. Ceux-ci n’attendent que le Mali tape à leur porte pour qu’ils répondent favorablement à sa demande.

Yoro SOW

Source: Inter De Bamako

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