Les lampions se sont éteints, le lundi 18 février 2019, sur les travaux de la 8ème session ordinaire de la 5ème mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) sur le thème de la sécurité en général dans notre pays. A l’issue des travaux qui ont duré quinze jours durant, les membres du CESC ont formulé une batterie de recommandations sur les enjeux et les défis liés aux questions sécuritaires. La cérémonie de clôture était présidée par le président du CESC, Dr. Boukassoum Haïdara.
Rappelons que les recommandations des travaux de cette 8ème session du CESC ont concerné notamment la sécurité en général, l’état des lieux et la stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité ; la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre ; le processus de désarmement démobilisation et réinsertion des ex-combattants des mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ; le processus d’intégration des ex-combattants desdits mouvements signataires ; l’état des lieux des principales activités menées par la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR). Cependant, il convient de noter que des recommandations spécifiques ont été formulées dont notamment de mieux identifier les assaillants afin d’éviter les amalgames, rendre plus efficaces les interventions des forces de sécurité et de défense afin de restaurer la confiance au sein des populations, renforcer la bonne collaboration entre les populations et les forces de sécurité et de défense ; de renforcer les structures de défense, de sécurité (postes de sécurité, patrouilles) et de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre (CLPALPC) de ressources conséquentes (humaines, matérielles et financières) en s’appuyant sur les ressources nationales et innovantes afin de mieux sécuriser, stabiliser le centre dans le but de favoriser le retour des services socio-économiques de base, la mise en œuvre de programmes urgents de développement en vue de favoriser le retour des déplacés ; de mobiliser le recrutement dans l’armée et faire respecter la discipline, la hiérarchie et le règlement militaires, les normes et procédures de gestion des stocks d’armement et des magasins de munition ; d’identifier, répertorier et valoriser les artisans armuriers dans la perspective de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petites calibres et surtout le développement d’une industrie de l’armement prenant en compte toutes les normes requises ; d’exploiter le génie créateur des artisans fabricants d’armes au sein des ateliers centraux de Markala ; de maitriser les conflits intra et intercommunautaires en évitant l’amalgame et en procédant au désarmement de toutes les milices d’autodéfense.
Moussa Dagnoko
Source: Lerepublicainmali