Le Mali est-il devenu un pays de non droit où on peut interpeller en dehors des instances habilitées à cet effet ? Après le Professeur Clément Dembélé, Président de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage des jeunes, ce fut le tour de Nouhoum Sarr, Président du Front Africain pour la Démocratie d’être interpellé par la Brigade d’investigations judiciaires, BIJ. Si le second a retrouvé sa liberté, le premier demeure introuvable. Ce genre d’arrestations ternissent non seulement l’image du pays en termes de respect des Droits de l’Homme, mais aussi et surtout doivent interpeller les professionnels du Droit. Le Syndicat Autonome de la Magistrature, SAM et le Syndicat libre de la Magistrature, SYLIMA, sont interpellés pour que cessent des telles pratiques, surtout au moment où la justice sous le leadership éclairé de Malick Coulibaly donne de la lumière au peuple désemparé et désabusé. Les deux syndicats monteront-ils au créneau pour s’ériger en véritables remparts contre ces pratiques d’une autre époque ?
C’est au moment où la justice malienne se bat pour redorer son blason et se réconcilier véritablement avec son peuple, que se passent des actes, à la fois éhontés et archaïques en ce vingt unième siècle où la technologie à rapprocher toutes les zones du monde et où le monde est devenu un petit village planétaire. L’interpellation de Clément Mamadou Dembélé et celle de Nouhoum Sarr sont perpétrées à un moment crucial de l’évolution de notre justice, celle qui pendant longtemps n’a servi que du faire valoir et qui, aujourd’hui avec un ministre de la justice déterminé et engagé, a décidé de rompre avec le passé noir pour devenir une justice au service exclusif du peuple au nom duquel elle est rendue.
Les deux syndicats de la magistrature, à savoir le SAM et le SYLMA sont fortement interpellés pour sévir contre les auteurs de ces actes erronés qui ternissent l’image de notre justice. Le Syndicat Autonome de la Magistrature et le Syndicat Libre de la Magistrature au-delà de leurs revendications corporatistes ont aussi le devoir de préserver l’image des magistrats. Ils sont réclamés pour sanctionner les contrevenants aux droits et pour que cessent ce genre de pratiques qu’on ne verra nulle part dans les pays dits démocratiques et d’Etats de Droits. Le Mali ayant ratifié toutes les conventions relatives aux droits de l’homme, se doit de respecter ses engagements. Donc que les syndicats réclament la judiciarisation des dossiers des détenus illégaux afin qu’ils soient présentés devant des juges qui vont statuer sur leurs cas conformément à la législation en vigueur. Que les deux syndicats réclament Clément Dembélé et qu’ils menacent d’observer un arrêt de travail s’il n’est pas remis à la justice.
En définitive, la justice est la colonne vertébrale d’un pays, donc sans elle il n y a pas de vie, sans la justice il n y’a pas de développement. C’est pourquoi dans un pays,comme le Mali, qui vacille, la justice semble être le seul remède pour qu’il ne s’effondre pas définitivement. Nous devons tous soutenir la justice sous le leadership du Ministre Malick Coulibaly pour que notre pays puisse retrouver sa belle image d’antan. Seule une bonne justice est gage de paix, de prospérité et de sécurité
Youssouf Sissoko
Source: Infosept