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Classe politique malienne : Pourquoi l’Adema n’ira pas dans l’opposition

Le parti africain pour la solidarité et la justice vient  de mettre à nu sa volonté de ne pas aller en opposition à travers une assise tenue la semaine dernière. De ce fait, la ruche a décidé de soutenir les actions du président de la république. Avec ses vingts députés, l’Adema conforte la position du président IBK et trahit du coup l’URD dans son idéal d’animer l’opposition parlementaire.  Ce ne sont pas les justificatifs qui manqueront.

 

logoADEMA
L’Adema une fois de plus vient de déroger à la règle. En effet, après sa déconvenue à la présidentielle, le PASJ n’a pas pu redresser la barre aux législatives. L’ancien parti au pouvoir n’a pu obtenir que 20 sièges à l’assemblée nationale. Ce qui ne s’est jamais produit depuis l’avènement de la démocratie multipartiste dans notre pays.  Pour mieux justifier leur soutien à la mouvance présidentielle, les abeilles affirme que l’essentiel du contenu du programme du président de la république prend leurs préoccupations en compte. Il s’agit entre autres de la poursuite de la décentralisation, la lutte contre la corruption, la délinquance financière et  l’impunité, la lutte contre la pauvreté par la création d’emplois massifs, l’instauration de la sécurité l’ensemble du territoire national. C’est du moins une explication qu’a donnée Assarid Ag Imbarcawane, membre très écouté du parti.
Une vue du presidium lors de l’ouverture des journées parlementaires

De ce fait, comment s’opposer à quelqu’un avec qui on a presque le même programme ? S’est interrogé un baron du parti. En clair, pour les Adémistes, on ne doit pas aller à l’opposition par simple plaisir, mais pour une raison valable.

 
Par ailleurs, bon nombre d’observateurs maliens pourront placer cette position du PASJ sous le signe de la peur de l’opposition. En effet, craignant de se voir entre le marteau et l’enclume, l’Adema est en train d’œuvrer pour mettre en place une stratégie lui permettant  de passer cette période dure de son histoire dans un certain confort. Car la règle générale de la politique est claire : « Si tu n’es pas avec moi, c’est que tu es contre moi ». De même, comme le pensent certains idéaux ‘’pour mieux combattre un système, il faut l’intégrer’’.
Il faut rappeler que l’Adema a été le premier parti au pouvoir de l’avènement de la démocratie en 2002. Il avait perdu le fauteuil au profit d’ATT qui avait au paravent  passé le témoin au mentor de la ruche en 1992 après une transition de 14 mois. Cependant, les Adémistes ont voulu récupérer « le trône » à tout prix à l’élection présidentielle de juillet 2013. Peine perdue ! La majorité des maliens ne veulent plus entendre parler de l’Adema ou URD, les deux ex premières forces politiques du pays.
Il faut noter que le soutien de l’Adema à ATT en 2007 avait comme motif, de se mettre à l’abri de la justice, valorisant du coup l’impunité. N’était-ce pas lui qui a gangréné le régime ATT ? Ou il est en partie responsable de ses dérives.
Dado Camara
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SOURCE: L’Annonceur

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