“Plusieurs dizaines d’individus armés ont mené une attaque contre le détachement de gendarmerie basé à Oursi lundi vers 03h00 (locales et GMT)”, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. “Après plusieurs heures d’échanges de tirs, les assaillants ont réussi à pénétrer dans le camp. Malheureusement on a perdu cinq gendarmes”, a précisé la même source.
Selon une autre source sécuritaire, au moins cinq civils — des travailleurs d’une société privée — ont également été tués.
Quatre personnes tuées dans une attaque dont le député-maire de Djibo
“Un renfort a été déployé sur les lieux mais les assaillants s’étaient déjà repliés, après avoir également occasionné de nombreux dégâts matériels”, dont notamment l’incendie d’un pickup militaire.
Selon plusieurs autres sources concordantes, les assaillants ont également emporté un “important stock d’armement et incendié divers matériels”.
Cette attaque survient la veille d’une rencontre à Ouagadougou du conseil des ministres du G5 Sahel — dont le Burkina Faso assure la présidence — sur la mise en oeuvre des décisions prises lors d’un sommet extraordinaire tenu à la mi-septembre dans la capitale burkinabé.
Dimanche quatre personnes, dont le député-maire de Djibo, grande ville du nord du Burkina Faso et chef-lieu de la province du Soum, ont été tuées dans une embuscade sur l’axe Djibo-Namssiguia, toujours dans le nord du pays.
Un commissaire de police tué dans le nord-ouest
Le Burkina Faso est pris depuis près de cinq ans dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est, ont fait près de 649 morts selon un comptage de l’AFP et occasionné près de 500.000 déplacés internes et réfugiés, selon l’ONU.