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Cinéma : LE CHANTIER DE LA PROFESSIONNALISATION DES METIERS

Les administrateurs du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) ont donné leur quitus au projet de budget et de programme d’activités pour l’exercice 2014. C’était vendredi dernier à la faveur d’un conseil d’administration présidé par Bruno Maïga, le ministre de la Culture et PCA. Etablissement public à caractère scientifique, technologique et culturel, le CNCM est chargé de la conception, de la production, de la distribution et de la projection des œuvres cinématographiques. Il doit aussi veiller à l’application des règlements en matière de tournage de films au Mali et enfin d’assister les réalisateurs indépendants.

Centre national cinématographie film CNCM conference

 

En 2013, le CNCM a bouclé la réalisation du film long métrage intitulé « Rapt à Bamako » de Cheick Oumar Sissoko. La post-production – montage, mixage, étalonnage – a déjà commencé.

Le CNCM poursuit aussi la production et la diffusion de microprogrammes sur le thème de la paix, de l’unité nationale et du « vivre ensemble ». Il s’agit de « Mon pays » de Ladji Diakité, « Le devoir de dessin » de Alou Konaté, le « Mali : l’eau et le verbe, se connaître soi-même » et « Mali pluriel » de Moussa Ouane, « Vigilance à tout moment » contre les engins explosifs d’Ibrahima Touré.

Trois autres documentaires sont programmés pour cette année. Il s’agit de « Les pêcheurs de sable » de Alou Koné ; « Sans mètres carré » de Léopold Togo et « Zankè a raison » de Moussa Ouane.

Dans le domaine de la formation, le CNCM œuvre à la professionnalisation des métiers du cinéma grâce à la formation de jeunes créateurs et au renforcement des capacités pour la mise en œuvre d’une économie de production cinématographique et audiovisuelle dans le pays. Le Centre a bénéficié d’un appui conséquent de l’Etat pour l’acquisition d’un matériel de production haut de gamme. Cet équipement a été complété par un don de matériel de post-production par la coopération danoise qui a aidé aussi à la formation dans le cadre d’une master class à l’intention des agents.

L’année 2014 sera donc marquée par la sortie de « Rapt à Bamako » et éventuellement sa présence au Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) de Ouagadougou et au Festival de Cannes en France. Il est prévu également la diffusion de « Da Monzon » et de la série « Les Concessions » sur une grande chaîne internationale de télévision. Tout comme celle du « Commissaire Balla » par la firme Côte Ouest.

Enfin, la production de trois projets de film sont au programme pour cette année : « Le Moringa », l’arbre de vie de Léopold Togo ; « Pas toi » de Mamadou Sangaré ; et « Dia èrèma » de Moussa Koïta.

Au début de la session, les administrateurs ont procédé à la lecture de la Sourate Fati’a pour le repos de l’âme de Oumar Sangaré, un ancien administrateur, et du père du ministre Bruno Maïga, tous deux décédés récemment.

Bruno Maïga s’est dit persuadé que le cinéma, au-delà de la problématique financière, a besoin d’être soutenu dans sa vocation de promotion socio-économique et culturelle par l’existence d’un cadre de référence à même de contribuer à renforcer les capacités des structures et du personnel artistique et technique, à améliorer la qualité des œuvres produites, à développer le professionnalisme et le talent des créateurs. « Nous avons pleinement conscience que ce serait une faute de ne pas produire nous-mêmes nos images qui parlent de nous, qui nous racontent au monde », a-t-il souligné. Afin de relever ce défi, le ministre Maïga proposera dans les jours à venir un projet de loi portant sur un Fonds de soutien financier des activités cinématographiques. Il prendra ensuite des dispositions afin de fixer la composition, l’organisation et le fonctionnement de ce fonds.

Quant au projet de budget 2014, le CNCM prévoit de l’équilibrer en recettes et dépenses à 396,176 millions de Fcfa. Un budget reparti entre la subvention d’Etat qui s’élève à 348,945 millions, soit 88,07% et les ressources propres estimées à 47,231 millions.

Y. DOUMBIA 

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