Quand on a passé le plus vibrant de sa jeunesse à croquer la vie à pleines dents, impossible d’être performant à 74 ans au sommet de la République. Il est temps de reconnaître que la vieillesse a laminé les performances de notre homme au pourvoir. Boua. Mais voit-il l’enlisement dans lequel il a plongé son pays et ses futures générations ? Nous voulons du sang neuf au Mali. Nous exigeons du sang jeune. IBK doit prendre sa retraite. En toute modestie. S’il insiste à s’agripper au pouvoir, il sera à la base d’un événement historique. Mieux vaut vieillir et mourir dans la dignité, que de finir comme Bouteflika, vomi par son propre camp. Le président IBK a tout le choix, maintenant ou jamais. Après, ce sera le déluge. Si un chef de l’Etat ne veut pas entendre la vérité, personne ne peut la lui dire. Il périra seul, quand la colère du peuple s’abattra sur son pouvoir. Le plongeon fatal d’IBK a conduit le Mali à passer d’une démocratie, jadis naissante, à la médiocratie. L’enlisement est total. Cet enlisement hypothèque les acquis des indépendances du 22 sept 1960.
S’il était possible pour des enfants de faire un exercice de coloriage du drapeau national pour illustrer les deux mandats chaotiques d’IBK, sans nul conteste que les gamins retiendront le rouge et le noir comme seules couleurs illustrant le parcours de notre vieil homme de Koulouba. Car tant de sang versé pour rien, est-on tenté de penser.
Aucune guerre n’est gagnée d’avance et aucune guerre n’est perdue d’avance. Notre armée et son chef suprême doivent radicalement changer de stratégie : combattre jusqu’au dernier rebelle malgré nos insuffisances militaires. Réorganiser l’armée avec des chefs militaires et un chef d’Etat charismatiques. Un million de militaires russes sont morts pour repousser les troupes hitlériennes et libérer Berlin. 11 millions de civils ont payé de leur vie la paix.
Pour gagner contre les terroristes il faut un président va-t’en guerre, capable de monter au front, sur le théâtre des opérations. Ce n’est pas en se terrant dans son bunker de Sebénikoro que IBK et son armée vaincront les terroristes.
L’opposition politique doit également s’assumer en conquérant le pouvoir par les urnes, mais en imposant la guerre aux terroristes jusqu’à la victoire, quel que soit le prix à payer. La solution finale serait de combattre jusqu’au dernier rebelle, avec une détermination sans pareille. Le Mali est en guerre. Faisons la guerre, dans le respect de la Convention de Genève. Combattons nos ennemis et adversaire avec dignité. La construction d’un mur de séparation sécurisé au Nord du Mali, à la frontière avec les pays voisins, pourrait isoler ces obscurantistes et circonscrire leurs actions néfastes, en limitant leurs mouvements. L’armée malienne est numériquement supérieure. Militarisons l’Etat malien. Que ce soit avec IBK, l’opposition ou tout autre digne fils du pays capable de prendre la destinée du peuple en main. Construisons nos propres usines militaires au lieu d’acheter du matériel en panne en France ou ailleurs. Les matières premières existent. Nous avons besoin de fer, de caoutchouc et de carburant en premier lieu, pour gagner la guerre, pour mettre en place du matériel roulant militaire made in Mali, avec l’expertise d’ingénieurs patriotes. La Côte d’Ivoire pourrait nous vendre son caoutchouc à des fins utiles. Pour faire faire rouler les chars, nous avons seulement besoin de fer et du carburant, avec un peu de technologie. Or, le pétrole, nous en disposons d’énormes réserves non exploitées. Que font tous ces experts en géologie qui sont en pannes d’idées pour proposer des solutions militaires s’articulant sur nos propres ressources pétrolières ? Les compétences d’un certain Cheick Modibo Diarra pourraient aider l’armée malienne à développer des drones pour surveiller les activités des terroristes. On ne peut pas gagner la guerre si on perd le renseignement. Où sont-ils passés, ces têtes pleines, valeureux intellectuels de notre pays ? S’ils préfèrent voyager entre deux avions, organiser des colloques internationaux, et porter les valises de leurs roitelets au pouvoir, ils manqueront leur rendez-vous avec l’histoire. Car personne n’est roi dans une République.
Si le régime en place continue d’ignorer les ultimes alertes que le peuple distille en ces moments, c’est que c’est presque fini. Bientôt ce sera la délivrance…
Henri Levent
Source : LE PAYS