Encore une fois nous sommes restés sur notre faim avec la fin brusque et inattendue de l’aventure des Aigles locaux au Chan-2014. Encore une fois une équipe malienne a remarquablement bien commencé un tournoi pour craquer en plein milieu.
Encore une fois le mental n’a pas résisté. Encore une fois le voyage de l’équipe nationale a été mal organisé. Encore une fois l’encadrement a montré ses limites et pour s’en convaincre il suffit de s’en référer aux deux derniers matches qui ont opposé nos Aigles au Mozambique et au Zimbabwe.
C’est dire que le mal persiste et qu’il faut tout mettre en œuvre pour le diagnostiquer totalement et l’éradiquer complètement pour que notre football puisse trouver son chemin de Damas et donner satisfaction à ses nombreux fans.
En Afrique du Sud, nos footballeurs ont démontré une fois de plus qu’ils ont du talent, un talent à entretenir et à suivre. Dans cette équipe qui a évolué à Cape Town, il y a au moins 4 joueurs qui peuvent prétendre à la sélection « A », sans complexe. Il y a un autre problème qu’il faut résoudre au plus vite : celui des primes de matches.
Pourtant, j’ai attiré l’attention des responsables avant le tournoi sur cet aspect. Il fallait négocier clairement et le montant des primes et le moment précis où les joueurs les percevraient. Hélas, les faits sont têtus comme le dit l’autre ! Les joueurs n’ont pas reçu leurs primes après les matches et la Fédération leur a juste fait une gratification de 100 000 F CFA chacun pour les petits besoins !
Là aussi et la Fédération, qui négocie, et le département des Sports, qui doit payer les primes, sont interpellés pour pallier cette situation qui ne fait que trop durer. Une des questions que je ne cesse de me poser est de savoir si notre football ne doit pas recourir aux services de psychologues pour l’entretenir et le requinquer tout au long des tournois auxquels nos équipes participent.
Une autre question est de savoir les attributions réelles d’un directeur technique et sa vraie place, car le nôtre n’était pas dans la délégation en Afrique du Sud et beaucoup de choses ont été racontées à ce sujet. Encore une fois il faut que le bureau exécutif de la Fémafoot communique mieux pour balayer les rumeurs.
Au-delà du problème du DTN, il faut revoir la composition des délégations et l’organisation autour de l’équipe lors des tournois. Pour finir, je reviens sur une de mes anciennes revendications ; à savoir : constituer un collège d’entraîneurs autour de nos équipes nationales lors des tournois pour disséquer le jeu de nos adversaires, donner leur point de vue à l’entraîneur principal qui pourra en tirer grand profit.
C’est vrai que tout n’a pas été mauvais en Afrique du Sud et qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau de bain, mais il est grand temps de se ressaisir, de tirer les enseignements nécessaires et de rebondir dans la foulée, car les éliminatoires de la Can-2015 sont déjà à nos portes.
SOURCE: Autre Presse