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ChoguelLEAKS : Les raisons d’un « acharnement »

Comme vous pouvez vous l’imaginer, l’un des plus grands défis de la Presse malienne d’aujourd’hui est moins la quantité des manchettes que la qualité des publications de nos journaux. Hors il se trouve que la qualité journalistique ne peut s’acquérir et s’améliorer que lorsque les journalistes ne commenceront à écrire que sur des sujets qu’ils connaissent et maitrisent vraiment, totalement ou partiellement. Dans la plupart des pays où l’on envie la qualité de la Presse, il se trouve que les journalistes y sont de véritables spécialistes et ne s’intéressent qu’à des thématiques dont ils ont les grilles de lecture et d’analyse de par leurs formations académiques ou leurs expériences professionnelles. C’est ce début de spécialisation que tente tant bien que mal votre journal Inf@Sept sur les sujets en rapport avec les technologies de l’Information et de la communication dont M. Choguel Maiga est malheureusement le Ministre et le Directeur de l’Autorité de régulation d’un Secteur qui dans d’autres pays fait mieux que la politisation et l’ethnicisation d’une structure d’abord technique. Et le choix de l’Arobase dans notre manchette dès le début n’était pas fortuit.

choguel kokala maiga ministre communication economie numerique porte parole gouvernementEn effet, bien que traitant de sujets aussi divers que la Politique et l’Economie et cette ouverture extraordinaire sur nos pays voisins, vote journal Inf@Sept se veut avant tout comme la première manchette spécialisée sur toutes ces questions liées aux technologies de l’information et de la communication. Et c’est ce qui explique que nous nous intéressons au Ministère en charge de l’économie numérique.

Nous n’en faisons pas plus que ce que faisait déjà  le Député de Yelimané, l’Honorable Mamadou Gassama au sujet des questions de Justice un moment donné à l’Assemblée nationale. Il interpellait constamment le Ministre en charge de la Justice. Comme lui, nos articles font autorité dans le domaine des TIC en tentant d’ouvrir aux maliens un secteur aussi hermétique que technique en leur donnant des grilles de lecture et d’analyse qui sont prises hélas par certains, à tort, comme un acharnement.

Nous n’avons aucun compte personnel à rendre à M. Choguel Maiga que la vérité que nous découvrons au fur et à mesure sur sa très mauvaise gestion d’un secteur pourtant porteur de toutes les promesses  d’un Mali nouveau et émergent débarrassé substantiellement de la corruption par la bonne gouvernance que seules ces technologies sont susceptibles d’instaurer. Nous sommes donc à la recherche de la vérité, rien que la vérité. Mais le temps nous donnera raison pour avoir dénoncé à souhait les rodomontades d’un Ministre qui fait de la régulation une poudrière identitaire et politique.

Et si nous avons tort qu’on nous dise pourquoi l’AMRTP est attaquée en Justice en ce moment devant la Cour Suprême pour la gestion injuste du départ à la retraite du premier directeur économique du CRT-AMRTP ? Et si nous avons tort qu’on nous dise aussi pourquoi le directeur Juridique de l’AMRTP, un cadre honnête et digne  a-t-il démissionné si ce n’était que pour protester dans le désert contre la très mauvaise gestion de l’AMRTP par Choguel ? Dans quel manuel des ressources humaines a-t-on vu un employeur s’auto-recruter alors qu’il est en plein mandant à la tête de la structure ? Choguel qui est venu de la SOTELMA à l’AMRTP a profité de son mandant pour se faire recruter lui-même à vie comme cadre de l’Autorité comme si c’était son entreprise privée.

Le régulateur est comme un arbitre de football, pour sa crédibilité il ne peut pas siffler un match dont il est reconnu ancien joueur licencié d’une des équipes en face. Sinon qu’on nous dise pourquoi selon le dernier rapport du Vegal, la SOTELMA de 2003 à 2012 n’a jamais contribué au FAU et n’a jamais été inquiétée par le régulateur ? Dénoncer ces dérives et ces paradoxes ne peut faire de quelqu’un un aigri  ou un acharné contre un mortel humain. A ceux qui pensent que notre combat est pour prendre la place de Choguel, nous leur disons et alors pourquoi pas ? C’est de bonne guerre surtout quand on est plus compétent que lui !

On n’est certes très loin à des années lumières de l’Affaire du Watergate aux Etat Unis qui a montré que personne n’était au-dessus des lois même pas un président, mais je suis convaincu qu’un jour la Presse dans notre pays sera tellement forte qu’elle obligera les  cadres  corrompus à démissionner d’eux même pour répondre devant la rigueur de la loi pour l’intérêt du pays. Nos ChoguelLEAKS ne sont pas prises au sérieux parce que l’homme fort du moment nie tout et a ordonné à son staff de couvrir les scandales. Ils espèrent que l’orage passera parce qu’il sera toujours reconduit à son poste.

Mais les traces des malversations seront toujours suivies par le jugement de l’Histoire qui comme les deux reporters d’investigation du Washington Post, Bob Woodward et Carl Bernstein, finira un jour par faire tomber, celui qu’on croyait jusqu’ici invincible parque invaincu pour avoir toujours réussi à rouler dans la farine tous ceux qui se sont attaqué à lui. On peut toujours  continuer à payer  avec des valises de CFA pour faire taire ses sbires les plus encombrants et créé un vaste «système de corruption politique», utilisant les leviers de l’État pour se maintenir.

Mais un jour tôt ou tard,  la pression médiatique finira par obtenir la création d’une commission d’enquête spéciale du Végal ou de l’Assemblée sur les traces de la gestion catastrophique de l’AMRTP. Et nos ChoguelLEAKS seront alors dans l’histoire de la Presse malienne comme les éclairages qui auront permis de mettre à nu le désordre d’un homme politique qui avait mis tragiquement sa fonction au service de sa vengeance et de sa haine politique contre les démocrates qui ont fait tomber le régime dont il est le plus audacieux défenseur de tous les temps.

Nous sortirons bientôt dans le frigo les mêmes genres d’analyse sur la gestion calamiteuse de l’AGETIC, de la Poste et de l’achat de ce progiciel pour la CNAM à plus de 8 milliards de nos francs ainsi que le paradoxe de la nomination d’un politique à la tête de la première Autorité de protection des données à caractère personnelle (APDP), l’équivalent de la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) en France. Décidément le Mali sous IBK est devenu la République de tous les paradoxes.

O’BAMBA

Source: InfoSept

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