Le Mouvement du 5-juin est vent débout contre la clé de répartition des sièges au Conseil national de la Transition telle que proposée par le président de la transition. Ils ont dénoncé les manœuvres des autorités de la transition ce vendredi 13 novembre, au cours d’un point de presse qu’ils ont animé au siège de la Confédérale Syndicale des Travailleurs du Mali.
« Le bateau de la transition est visiblement en train de tanguer », a déploré Choguel Kokalla MAIGA dans son mot introductif au point de presse du M5 – RFP. « La transition est l’enfant du M5 – RFP ». C’est pourquoi, assure-t-il, le M5 ne laissera pas couler ce bateau. « Nous avons une responsabilité historique dans la chute du régime IBK », a -t-indiqué le porte-parole du mouvement du 5-juin.
Revenant sur leur déclaration du 11 novembre relative aux décrets fixant respectivement les modalités de désignation des membres du Conseil National de Transition (CNT) et la clé de répartition dudit organe, le M5-RFP estime qu’il n’a « pas été officiellement saisi de cette question vitale pour la bonne marche de la Transition ». A en croire, la déclaration lue par Ibrahim Kassa Maiga, le « M5-RFP dispose d’«éléments probants », de témoignages sur ce qui apparait comme des « délits d’initiés ». En effet, le M5 estime que le CNSP véritable détenteur du pouvoir, avait, plusieurs jours auparavant, invité des membres à constituer le dossier de candidature avant de donner 48h aux autres forces vives de la nation.
Le verbe de l’Imam Oumarou Diarra
En charge de traduire en Bamanankan la déclaration du M5- RFP, l’Imam Oumarou Diarra a volé la vedette aux membres de son mouvement. Dans une intervention, savamment dosée par quelques phrases en arabe, l’imam a expliqué comment les autorités de la transition tente de diviser les autres forces de la nation pour mieux asseoir son pouvoir. « Personne ne nous utilisera pour régner sur le peuple malien », a indiqué l’imam Diarra. Et de lancer : « Que l’on sache qu’on a remplacé quelqu’un et que quelqu’un d’autre occupera le fauteuil présidentiel après nous ».
Source : afriqueactuelle.net