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Choguel Kokalla Maïga lors de la présentation de son projet de société : « C’est une conjonction de facteurs qui a porté IBK au pouvoir et non son parti »

Réconforté par le quitus de l’électorat des contrés de ‘’Banico’’  (Dioïla) dans le cadre du lancement de sa campagne la semaine dernière, le candidat du MPR à l’élection présidentielle, Choguel Kokalla Maïga ,  était devant les hommes de media, dans la matinée du dimanche 15 juillet à la Maison de la presse afin de dévoiler son projet de société pour la gouvernance du Mali, une fois élu à la magistrature suprême. Un projet structuré autour de 5piliers avec en ligne de mire la restructuration de l’outil de défense. L’occasion a été opportune pour le candidat du MPR de porter son jugement sur le régime d’IBK, qui selon lui n’a pas pu faire l’union sacrée autour de lui.

C’est sous le slogan : « restituer au Mali son honneur, sa dignité et sa souveraineté » que le candidat du MPR compte conquérir l’électorat malien avec son projet de société, bâtit autour de 5 grands piliers.

Lors de cette conférence de presse, de prime abord, le candidat du parti du Tigre debout a tenu à brosser la situation dans laquelle notre pays s’apprête à tenir l’élection présidentielle du 29 juillet. En guise de rappel, il dira que pendant plus de 25 ans les présidents démocratiquement élus ont laissé nombre de maux se développer. Lesquels, dit-il, ont occasionné l’affaiblissement de l’armée nationale et le désengagement de l’Etat au Nord du Mali.

C’est suite à cette situation, dit-il, que les terroristes et narcotrafiquants ont profité pour s’installer au nord du Mali et favorisé la création des groupes rebelles de natures séparatiste et religieuse (MNLA et Ançardine).

Les errements des signataires des différents accords

Après avoir développé de long et en large les attaques de ces groupes armés rebelles perpétrées contre les forces armées maliennes. Lesquelles, selon Dr Choguel Kokalla Maïga sont victimes d’une trahison qui a fini par avoir raison d’elles. Il dira que le président IBK en prêtant serment le 4 septembre 2013 a fait de la libération des régions occupées sa principale préoccupation.

Selon lui, censés ramener la paix et l’unité nationale, l’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs encore moins l’accord sur la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger n’ont réussi à atteindre leur objectif.

Quant à l’entente sur la mise en place des autorités intérimaires, il dira que son début d’exécution a permis de réconforter les rebelles dans leur position et n’a permis à l’Etat de recouvrer son autorité sur les quatre régions du Nord, pire elle renferme, selon Choguel, les germes de la partition du pays.

« C’est pour faire face à cette situation complexe que le MPR a décidé de présenter son candidat pour conquérir la magistrature suprême en axant sa réflexion sur trois directions » a-t-il déclaré.

Abordant ces directives, il dira que la première consiste à libérer le Mali de la tutelle étrangère. Pour cela, dit-il, il faut préalablement l’unité d’action pour le sursaut national, la restauration de nos forces armées et de sécurité, l’affirmation de l’autorité de l’Etat dans le respect des prérogatives des collectivités territoriales.

La deuxième, aux dires de Choguel , consiste à œuvrer pour le désenclavement intérieur et extérieur et la levée des obstacles liés aux aléas climatiques et à la libre circulation des personnes et des biens.

Selon lui, la dernière partie de son projet est consacrée au développement des secteurs liés à l’épanouissement du citoyen à travers le développement économique, l’éducation, la santé, la promotion des jeunes des femmes, des vieux et des personnes handicapées.

« Pour faire face à ces défis, j’ai axé ma campagne autour de 5 axes » a-t-il déclaré, tout en soulignant que ces axes prennent en compte l’ensemble des préoccupations des Maliens.

Selon lui, il s’agit de la réaffirmation de l’existence de l’Etat dans sa plénitude,  la restauration des forces de Défense et de Sécurité, repenser la Décentralisation, la réhabilitation du Système éducatif ainsi que  la promotion du Développement Economique Social et Culturel.

D’après le candidat du MPR, une série d’actions sont à entreprendre pour restituer au Mali son honneur, sa dignité et sa souveraineté. « Je m’engage donc en cas de succès à les entreprendre avec comme fondement de mon entreprise une vision de celle d’un Mali souverain, libéré, unifié, réconcilié et sécurisé.

Gestion d’IBK, Choguel sort de sa réserve et dénonce certaines dérives !

Longtemps plongé dans une phase d’observation, Choguel Kokalla Maïga a finalement décidé de sortir de sa réserve pour livrer son analyse sur la gestion d’IBK.  En effet, l’ex ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, non moins ex porte parole du Gouvernement sans aucune intention de tomber dans des critiques veines a exprimé son désaccord face à la manière que son ancien employeur a partagé les rôles et responsabilités dans la gestion des affaires du pays avec ses alliés. Selon lui, le régime sortant a péché dans le domaine de créer autour de lui l’union sacrée. Pour illustrer ses propos, le candidat du MPR a évoqué le nombre de fois ou les tenant des ministères de souveraineté ont été changés en moins de quatre ans.

Après sa brillante présentation, Choguel a bien voulu éclairer la lanterne des journalistes sur un certain nombre de préoccupations exprimées, notamment la timidité avec laquelle le MPR mène sa campagne. « Les autres ont de l’argent mais nous, nous avons des idées » tel a été la réponse du candidat du MPR. Et d’affirmer qu’il bat campagne rigoureusement à l’intérieur du pays afin de faire comprendre les idées du MPR pour le Mali à la population de l’intérieur du pays.

Interrogé sur la pertinence de son affirmation relative à la formation d’un gouvernement de large ouverture une fois au pouvoir le candidat du MPR, dira que l’une des erreurs fondamentales commises par IBK à son arrivée au pouvoir aura été de penser qu’il est le président d’un pays normal.

Selon lui, au vu du caractère déliquescent de l’Etat en 2013, IBK n’avait besoin que de créer l’union sacrée autour de lui afin que l’ensemble des Maliens ne parlent que d’une seule voix face aux mouvements rebelles et leurs soutiens extérieurs.

En 2013, dit-il, IBK devrait se considérer comme un président de transition afin de se battre pour remettre le pays sur pied en mobilisant l’ensemble des forces politiques et sociales du Mali autour de sa personne et du slogan pour l’honneur des Maliens. « Moi quand je serai élu, je me considèrerai comme un président en transition pour associer tous les fils du pays à la gestion de l’Etat » a promis le candidat du MPR.

Erreur de vision et excès de considération !

A ses dires, au-delà de sa volonté de ne pas recevoir l’opposition qu’à la troisième année de son quinquennat après plusieurs demandes de cette dernière, il dira qu’IBK a fauché dans la formation de ses équipes gouvernementales en se comportant comme le président d’un parti majoritaire qui lui a porté au pouvoir dès le 1er tour.

« Tout le monde sait que, c’est une conjonction de facteurs qui a porté IBK au pouvoir et non son parti uniquement » a-t-il déclaré, tout en soulignant que le président IBK a complètement fait fi du rapport des forces politiques dans le pays en rejetant catégoriquement la répartition équitable des rôles et responsabilités avec ses alliés. Et d’ajouter qu’il a rétrécie la base sociale du régime à son entourage dès son élection au pouvoir.

Selon lui, c’est à partir du moment que la communauté internationale a su que le président de la République ne bénéficie plus du soutien massif de ses alliés et du peuple, que celle-ci a commencé à le discréditer en sortant des affaires de chantage d’Etat.

Parlant de la gestion de l’armée, le candidat Choguel Kokalla Maïga n’est pas allé par le dos de la cuillère pour expliquer qu’IBK n’avait pas de vision pour l’armée le 1er  outil de défense pour remettre le pays de se mettre debout.

« En quatre ans plus de cinq ministres de la Défense, cela explique qu’il n’avait pas de vision » a-t-il déclaré, tout en soulignant qu’on ne saurait avoir de la cohérence dans l’armée en changeant de ministre de défense à chaque cinq ou six mois.

Par Moïse Keïta

Source: Le Sursaut

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