Le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, est entré en fonction le 07 juin 2021 après le décret de nomination signé par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition, qui venait de prêter serment devant la Cour Suprême. Depuis, on attend des actes.
Après trois mois au poste, à la primature, Dr. Choguel Kokalla Maïga attire toutes les attentions, à quelques mois seulement de la fin de la période transitoire. Il est au centre de tous les débats politiques par rapport à la suite de la transition. Il serait peut-être au four et au moulin en faisant de son mieux pour que ce pays retrouve ses couleurs d’antan. Son aisance avec les mots, ou devrions-nous dire, avec la langue de Molière, ne saurait suffire à faire face à l’urgence qui prévaut en ce moment. L’urgence de redresser ce pays, de le faire renouer avec ses valeurs anciennes, la refondation de la nation malienne tout court. C’est bien l’objectif qu’il s’est fixé. La communication est certes essentielle, mais elle doit être nécessaire et productive. Ce pays n’a pas besoin aujourd’hui de belles paroles, mais plutôt des actes concrets qui conditionneront l’espoir. À l’heure actuelle, le peuple malien, sans aucun doute, a besoin du concret, rien que du concret, car de nos jours et depuis plusieurs années, la souffrance est grande : insécurité qui grandit, la corruption, le bras de fer avec les enseignants face à l’article 39, leur article, etc. L’ancien président du Comité stratégique du rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) s’est pourtant engagé à faire tout son possible afin que la transition réussisse, pour que la refondation du Mali soit une réalité. Nommé Premier ministre de la transition après un second coup le 07 juin 2021 par le colonel Assimi Goïta, Dr. Choguel Kokalla Maïga se trouverait dans une impasse, une grande impasse qui le mènerait dans un échec grave qui n’arrangerait personne. Car après trois au poste, on a l’impression que rien ne bouge, qu’il n’y a aucun changement depuis le départ de l’ancien Premier ministre, Moctar Ouane. Du moins, c’est le statuquo ; d’où l’inquiétude. Si Dr. Choguel Maïga ne réussit pas, alors c’est un gros risque de confusion pour notre pays, un pays qui en a d’ailleurs trop connu dans son histoire, de l’indépendance à nos jours. Espérons que notre situation évolue pour que les enfants de ce pays se sentent mieux.
À suivre…
Moriba DIAWARA
Source : LE COMBAT