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Choguel à la rencontre de haut niveau sur l’APR : ‘‘ …il ne saurait exister de questions qui ne puissent faire l’objet de compromis entre nous ‘‘

La Deuxième Réunion de Niveau décisionnel (RND) des Parties à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali se tient du 1er au 5 août à hôtel Radisson Collection en vue de convenir de façon consensuelle sur les questions de l’intégration des ex-combattants dans les corps constitués de l’État, la poursuite de la mise en œuvre des aspects politiques et institutionnels non liés à la révision constitutionnelle et la définition des modalités pratiques pour la gestion du cas des hauts cadres civils et militaires des mouvements.

 

La cérémonie d’ouverture de la rencontre très attendue était présidée ce lundi 1er août 2022 par le Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA qui avait ses côtés le chef de la délégation de la médiation internationale, El Haoues RIACHE; le chef de la MINUSMA, El-Ghassim WANE.

Prennent part à cette réunion de haut niveau, les parties maliennes signataires de l’Accord pour la paix (le gouvernement et les groupes armés signataires de l’accord) et des responsables de la communauté internationale. Pendant les 5 jours, les participants se pencheront sur de nombreuses thématiques consacrées par le document pour la recherche de solution en de vue de lever les blocages qui freinent la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Il s’agit notamment de l’intégration des ex-combattants, des questions politiques et institutionnelles.

À l’ouverture des travaux, le chef de la délégation de la médiation internationale a salué les efforts consentis par les autorités maliennes au plan politique et sécuritaire afin de sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé.

Ainsi, outre la publication du chronogramme, il a noté des bons points enregistrés par les autorités maliennes dans la lutte contre le terrorisme sur l’ensemble du territoire. Pour lui, ces avancées contribueront sans doute à restaurer la sécurité qui est nécessaire à la mise en œuvre des réformes engagées.

« Les parties maliennes signataires de l’Accord ont aujourd’hui une opportunité de créer une synergie favorable à la mise en œuvre de l’Accord qui reste la clé au retour de la paix et de la stabilité», a-t-il affirmé rappelant que la présente réunion après plusieurs mois d’attente qui a permis de créer des doutes ci et là. Ainsi, elle met fin à la méfiance et aux suspicions.

La rencontre est aussi une ferme réaffirmation de l’attachement de toutes les parties à l’Accord de paix et, espère-t-il, qu’elle contribuera à une accélération du processus de mise en œuvre du document et son intégration dans la dynamique globale de l’ensemble des Institutions du pays.     

Par ailleurs, il a indiqué que les 5 jours de la rencontre témoignent l’engagement du gouvernement malien et traduisent sa claire volonté de favoriser, selon lui, un examen en profondeur des questions à l’ordre du jour afin de parvenir ainsi à un résultat accepté par tous.

« Cette rencontre est d’un rôle crucial pour l’avenir du Mali. La médiation internationale est convaincue que les parties accorderont toute l’attention à chaque question. La médiation est aussi convaincue que les parties sont conscientes de la nécessité de réussir cette réunion décisionnelle… », a affirmé le diplomate algérien, chef de la médiation internationale.

« La responsabilité de chacune des parties est de saisir cette opportunité pour faire avancer le processus de mise en œuvre de l’Accord. Aussi, la responsabilité de chaque partie consiste à faire prévaloir, tout autant, d’abord et avant tout l’intérêt supérieur du pays en tant que Nation », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le chef du gouvernement a rappelé que c’est la deuxième fois que ce genre de réunion se tienne. Selon lui, elle doit permettre aux participants de passer au peigne fin les préoccupations communes aux acteurs chargés de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

Il s’agira, en l’occurrence de se focaliser sur certains aspects de la mise en œuvre de l’Accord, a précisé le Premier ministre, « pour permettre à tous les Maliens de cheminer ensemble dans la voie de la paix durable, de la stabilité, de la cohésion nationale et du Vivre-Ensemble ».

« En tant que Partie malienne à l’Accord, il ne saurait en effet exister de questions qui ne puissent faire l’objet de discussion et de compromis entre nous, dans l’intérêt supérieur de la Nation malienne », a déclaré Choguel Kokalla MAIGA, en soulignant que la volonté du gouvernement du Mali à la poursuite et au parachèvement de la mise en œuvre intelligente de l’Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali.

Très attendue de par son niveau et son caractère décisionnel, la rencontre de ce 2e haut niveau doit être une occasion par les différentes parties de convenir sur des décisions concertées et consensuelles en faveur du traitement définitif des questions liées au désarmement, à la démobilisation, à l’intégration et à la réinsertion socio-économiques des ex-combattants.

Sur la question d’intégration qui connaît des blocages, dès la 45e session du CSA, le gouvernement du Mali, à travers le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion sociale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, a annoncé l’intégration d’une première tranche de 13 000 ex-combattants issus des groupes signataires pour l’année en cours ; et une deuxième tranche de 13 000 à échelonner sur les deux ou trois prochaines années.

Aussi, le chef du gouvernement souhaite que cette réunion une opportunité pour les parties de nécessaires compromis et concessions et permettre enfin de dégager la voie pour finaliser les processus DDR/Intégration qui n’ont que trop duré et qui ont exposé les ex-combattants à toutes formes de menaces et de tentations.

Ainsi, au cours des 5 jours de travail, les parties doivent convenir et de façon consensuelle,  de l’acceptation des offres de quotas militaires et civils proposées par le Gouvernement concernant l’intégration des ex-combattants dans les corps constitués de l’État, y compris les Forces armées de Sécurité ; de la poursuite de la mise en œuvre des Questions politiques et institutionnelles non liées à la révision constitutionnelle et de la définition des modalités pratiques pour la gestion du cas des hauts cadres civils et militaires des mouvements.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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