Au Mali, une association demande au ministre de la Justice de fixer une date de procès relatif au charnier des bérets rouges, les 21 corps retrouvés dans une fosse à Diago, près de Bamako, en mai 2012.
Les enfants des militaires assassinés ont défilé, portant chacun la photo de leurs parents. Yacouba Dembélé, le secrétaire général de l’association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés, a ensuite pris la parole.
« Bientôt nous serons à trois ans de l’arrestation de Sanogo. Des rumeurs sont en train de courir sur le fait qu’après trois ans, c’est-à-dire le 27 novembre prochain, Sanogo sera libre. Nous ne sommes pas de cet avis et nous demandons au ministre de la Justice de rompre le silence et de nous dire à quelle date il va organiser le procès de Sanogo. La justice, c’est le socle de la paix, de la stabilité et du développement du pays », affirme Yacouba Dembélé.
En décembre 2013, un charnier contenant les corps de 21 bérets rouges avait été découvert à Diago, près de Bamako. Ces militaires, proches de l’ancien président Amadou Toumani Touré, avaient été assassinés après une tentative de contre-coup d’Etat contre les putschistes bérets verts qui venaient de prendre le pouvoir. A leur tête, le capitaine Sanogo avait été inculpé le 27 novembre 2013 pour « complicité d’enlèvement ». Le 22 avril 2014, les charges avaient été requalifiés en « complicité d’assassinats ».
Le fils de Sagara Bintou Maïga fait partie des victimes. Elle n’a toujours pas pu récupérer sa dépouille. Aujourd’hui, la présidente de l’association se bat pour la justice et pour des funérailles. « On veut avant tout la justice. Récupérer le corps ne servira à rien si on n’obtient pas gain de cause. Il faut qu’il y ait un procès, il faut qu’il y ait un jugement. Voilà ce que l’on demande. Ensuite on pourra faire notre deuil », réclame-t-elle.
En décembre 2015, la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako avait tranché officiellement : il y aura un procès qui visera notamment le général Amadou Sanago. Depuis, les familles attendent toujours une date.
Source : RFI