Le Mali fait partie des sept pays les plus vulnérables au changement climatique dans le Sahel selon la Banque mondiale. Au même moment, le Système d’Alerte Précoce souligne que près de deux millions de personnes sont en insécurité alimentaire au Mali.
Au cours d’une téléconférence, tenue ce 19 septembre à Washington, les auteurs de ce nouveau rapport estiment que le Produit intérieur brut des pays sahéliens pourrait diminuer de 7 à 12 % d’ici 2050.
Ce document indique que « le changement climatique renforce les cycles de pauvreté, de fragilité, et de vulnérabilité dans le Sahel » explique Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale. Selon lui, « les déplacements des populations sont réelsdans cet espace à cause de l’insécurité. On le voit au Burkina faso et bien sûr au Mali ». « Mais les déplacements internes aussi, résultat du changement climatique, sont significatifs », conclut M.Diarra.
Le rapport montre que les dégâts causés par le changement climatique peuvent être significativement réduits, et que le coût de l’inaction s’avère bien plus élevéque celui de l’action. EllysarBaroudy, spécialiste principale sur la gestion des ressources naturelles. Il rajoute qu’« il faut mieux exploiter les possibilités de financement pour des mesures d’adaptation ».
Les auteurs du rapport ont également affirmé que des millions de personnes à travers la région sont exposées au risque ou sont déjà en en insécurité alimentaire. Une situation qui émane du fait d’une production agricole décevante liée aux chocs climatiques, à la montée de l’insécurité, et à des prix alimentaires élevés. La crise de la sécurité alimentaire au Sahel devrait encore s’aggraver en 2022, ont-ils ajouté.
Le seuil d’insécurité alimentaire fortement élevé
Près d’un million huit cent mille, c’est le nombre de personnes en insécurité alimentaire au Mali enregistré au titre de l’année 2021 – 2022 selon le Système d’Alerte Précoce. Pour ces responsables, une stratégie nationale de riposte a été mise en place pour venir au secours de ces populations vulnérables. Parmi les mesures édictées dans ce plan figurent la distribution gratuite de vivres.
Moussa Goïta, coordinateur national du système d’Alerte Précoce(SAP)
Source: Studio Tamani