Le Centre du secteur privé a abrité hier un atelier sur la chaîne de valeur de la filière bétail sur pied. La cérémonie d’ouverture de la session qui durera deux jours, était présidée par le conseiller technique du ministère du Développement rural, Mamadou Dougakolo Coulibaly. Il avait à ses cotés le directeur de l’USAID Mali, Gary Juste, et le coordinateur du programme L4G/EACOM/USAID, Thomas Gardiner.
Organisé par le Programme élevage pour la croissance économique au Mali, cet atelier regroupe des représentants des organisations professionnelles de la filière bétail, des ONG et programmes, des responsables des services techniques de l’Etat, des instituts de recherche et de formation, des organisations de producteurs et d’éleveurs et des organisations féminines et de jeunes.
Au Mali, troisième exportateur de bétail en Afrique, près de 80% de la population vivent en milieu rural et près de 8,2 millions de ruraux sont impliquées dans les activités d’élevage. C’est pourquoi des améliorations durables dans ce secteur pourraient considérablement accélérer la croissance économique du pays. Les éleveurs et les agro-éleveurs font face à un certain nombre de contraintes comme la santé des animaux, la volatilité saisonnière de l’approvisionnement en aliment bétail et en eau, la réduction et la dégradation des aires de pâturage traditionnelles, la fertilité des sols et la capacité limitée des producteurs à améliorer leurs stocks et à mieux gérer les risques. Les fournisseurs d’intrants au Mali n’ont de surcroit pas la connaissance et la capacité de commercialiser efficacement des produits et services aux petits producteurs et éleveurs.
C’est pour aider le gouvernement et les différents acteurs qu’intervient le Programme élevage pour la croissance économique au Mali. Financé à 4,5 milliards de Fcfa par l’USAID, ce programme qui s’étend sur 5 ans, couvre les cercles de Bankass et Koro dans la région de Mopti. Il doit accroître la compétitivité de la filière élevage, améliorer la sécurité alimentaire pour rehausser la contribution du secteur élevage au PIB agricole, lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire chronique des ménages, diminuer la malnutrition, réduire le chômage des jeunes, mieux engager les femmes et s’attaquer aux effets multiformes des changements climatiques. Plusieurs objectifs sont visés par la tenue du présent atelier.
En dehors du souci de partager le concept général de la chaîne de valeur avec les différents participants, la session vise essentiellement le partage des résultats de l’approche avec ses contraintes et ses solutions.
En ouvrant les travaux de l’atelier, le conseiller technique du ministère du Développement rural, Mamadou Dougakolo Coulibaly, a salué l’engagement de l’USAID au coté du gouvernement sur le vaste chantier du développement en général et celui de l’économie en particulier. Pour lui, le sous secteur bétail qui bénéficie de ce programme, occupe une place de choix dans la stratégie de développement économique de notre pays.
Son exécution permet de lever des contraintes telles que la problématique de l’alimentation bétail, la protection sanitaire du bétail et les difficultés liées à la commercialisation et à l’exportation de ce bétail. Aussi sa réalisation permettra de créer des opportunités économiques en milieu rural avec leur corollaire dans la réduction du chômage et la lutte contre la pauvreté.

L. ALMOULOUD

source : L’ Essor