Le terme inflation provient du latin «inflatio» qui signifie gonflement, dilatation, est issu du verbe «flare» qui signifie souffler. L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Il s’agit d’un phénomène persistant qui fait monter l’ensemble des prix, et auquel se superposent des variations sectorielles des prix.
La monnaie (ou l’argent) étant l’étalon des valeurs, la variation de sa propre valeur n’est pas directement mesurable ; on l’évalue à partir des variations des prix à la consommation des biens et services, mesurée à quantité et qualité égales. L’inflation doit donc être distinguée de l’augmentation du coût de la vie car elle ne prend pas en compte la variation des quantités achetées en réponse à l’évolution des prix.
Jusque dans les années 1960, l’inflation désigne l’excès de moyens monétaires par rapport à l’offre (phénomène dont la hausse des prix et la perte de pouvoir d’achat de la monnaie résultent). Ainsi Gaël Fain définit-il l’inflation comme « un excès de la demande solvable sur l’offre. La hausse des prix en étant la conséquence ».
Aujourd’hui les définitions sont de portée plus générale comme : L’inflation est « la perte du pouvoir d’achatde la monnaie matérialisée par une augmentation générale et durable des prix », de nature plus systémique comme celle de G. Oliv qui se refuse à associer l’inflation à un mécanisme inflationniste particulier. Pour lui l’inflation est :
La hausse du niveau général des prix (et non la hausse des prix de quelques produits).
Un phénomène auto-entretenu de hausse des prix : une hausse en entraîne d’autres (et non un phénomène isolé et/ou accidentel)
Une hausse des prix fondée sur des mécanismes macro-économiques qui mettent en jeu l’interdépendance entre tous mécanismes et parties de l’économie (production, répartition, formation des prix, distribution…)
Assimiler donc l’inflation à la seule hausse de prix des biens de consommation, en excluant la hausse des prix affectant les valeurs patrimoniales (actifs, financiers, immobilier, …), peut être considéré comme un abus de langage, conséquence d’un mode de mesure restrictif de l’inflation. Cependant, s’il est vrai que le terme d’inflation peut être appliquée à tout phénomène régulier d’augmentation du niveau des prix, la réalité demeure que la totalité des Banques Centrales ayant un objectif de politique monétaire de ciblage d’inflation visent bel et bien l’inflation des prix à la consommation, à l’exclusion notamment de l’inflation des actifs.
Source: Inf@sept