La fracassante démission de l’ancien DG n’a rien changé aux pratiques douteuses qui ont pignon sur rue dans la société de production et de distribution d’énergie au Mali. Au contraire, on en a comme l’impression que leurs auteurs ont redoublé d’ardeur, à en juger par l’illisibilité qui caractérise les marchés de fournitures d’intrants.
C’est le cas de l’approvisionnement de carburant, une prestation juteuse que se partagent des fournisseurs traditionnels triés sur le volet. On y dénombre une société nommée SOTRECA et une autre appelée Africa Global tous protégés par des barons tapis dans le système. Le hic est que les heureux détenteurs de ces juteux contrats n’ont jamais été à la hauteur des énormes quantités dont la livraison leur est confiée, soit 50 mille litres pour certains. Comme qui dirait qu’ils sont bénéficiaires de marchés dont ils ne sont que des intermédiaires trinitaires de fournisseurs secondaires. En tout cas, ils se montrent incapables d’épargner à la société EDM le recours à des achats-spots pour faire tourner ses machines et assurer l’approvisionnement régulier d’électricité. C’est le contrat qui vient d’être passé avec une entreprise Sodicom, qui ne semble guère mieux s’en sortir. Quoi qu’il en soit, la chose intrigue à un point tel que les contrôleurs commencent à harceler la direction d’EDM de demandes d’explications sur la pratique sulfureuse.
Le Témoin