Les administrateurs du Centre national des ressources de l’éducation non formelle (CNR-ENF) étaient réunis hier pour la 9è session ordinaire du conseil d’administration de la structure. Présidée par le ministre de l’Éducation nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, le président statutaire du conseil, l’ouverture des travaux s’est déroulée en présence de Soumana Kané, le tout nouveau directeur général du centre. A l’ordre du jour, les administrateurs ont examiné et adopté le procès-verbal de la session précédente, vérifié l’exécution des recommandations, étudié le rapport d’activités de 2015, le programme d’activités 2016 et son budget prévisionnel.
Ce budget 2016 se chiffre à plus de 3 milliards de Fcfa avec une subvention de l’Etat de 228 millions de Fcfa et un appui de la Direction des finances et du matériel du ministère de l’Éducation nationale d’un milliard. Les ressources propres du CNR-ENF sont estimées à plus d’un milliard de Fcfa. La part du Budget spécial d’investissement est, elle, de 100 millions. Outre la prise en charge des salaires, le budget 2016 du Centre national des ressources de l’éducation non formelle va assurer les formations, les activités prévues dans le cadre du programme vigoureux et d’alphabétisation (PVA), les activités planifiées par les partenaires techniques et financiers (PTF), le suivi des centres d’alphabétisation, la production de matériel didactique.
La réhabilitation des locaux du CNR-ENF, le séminaire national de bilan prévu en septembre prochain, les frais concourant à la bonne marche de la structure et de son imprimerie sont aussi prévus dans le budget. En perspective, le Centre national des ressources de l’éducation non formelle prévoit enfin dans son budget la réintégration des activités génératrices de revenus dans l’alphabétisation.
Pour le nouveau directeur général du CNR-ENF, Soumana Kané, beaucoup reste à faire et à parfaire au regard des objectifs et des difficultés de l’éducation non formelle. « C’est à nous, autorités et acteurs, d’interroger le sous-secteur de l’éducation non formelle pour évaluer sans complaisance nos actions de tous les jours aux fins d’en dégager les forces et insuffisances pour opérer le changement approprié. C’est pourquoi nous plaçons notre temps à la tête de notre structure sous le signe de la consolidation des acquis du CNR-ENF. Nous voudrions concentrer notre énergie pour améliorer l’ancien afin de créer le nouveau », a développé Soumana Kané.
Rappelant que l’alphabétisation est une priorité pour le gouvernement, le ministre de l’Éducation nationale a noté que cette session intervenait dans un contexte marqué par l’arrivée de nouveaux membres dans le conseil et la nomination d’un nouveau directeur général à la tête du centre. Kénékouo dit Barthélémy Togo a soutenu que l’alphabétisation était la clé du développement dans la mesure où elle ne se limite plus aujourd’hui à l’enseignement de la lecture et de l’écriture. L’alphabétisation englobe aussi les compétences dans tous les domaines nécessaires à la vie moderne. « Relever le taux d’alphabétisation dans notre pays demeure donc l’un des défis majeurs de mon département. Pour relever ce défi, il nous faudra aussi et surtout une synergie d’actions avec toutes les structures que vous avez l’insigne honneur de représenter dans notre conseil », a-t-il souligné. Le ministre Togo a constaté que le Centre national des ressources de l’éducation non formelle était devenu une véritable interface entre le département de l’Éducation nationale et la société civile. En plus de l’ordre du jour, Kénékouo dit Barthélémy Togo a enfin rappelé que les administrateurs avaient la mission de définir les orientations stratégiques et les objectifs du CNR-ENF, de veiller au contrôle des réalisations et de commanditer des audits à chaque fois que de besoin.
S. Y. WAGUE
Source : Essor