Le Président du Centre d’Étude, de Recherche et de Réflexion Religieuse pour le Dialogue Social et la Paix (CERDS), Mohamed Macky BA, à la tête d’une forte délégation, a été reçu le lundi 8 janvier 2024 par deux ministres du gouvernement, notamment le ministre des Affaires Religieuses du Culte et des Coutumes, Dr Mahamadou KONE, et le ministre d’État, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye MAÏGA.
L’objectif était de leur présenter le tout nouveau Centre qui entend jouer sa partition dans le développement du Mali.Il s’agissait spécifiquement de présenter la structure à ces différentes autorités, de leur expliquer les missions du centre et de leur « confier » ledit centre en vue d’en faire un instrument pour l’État pouvant contribuer à ramener la paix et la cohésion sociale dans le pays et dans la sous-région.Pour l’occasion, Mohamed Macky BA, leader religieux, membre du haut conseil islamique du Mali et président du Centre d’Étude, de Recherche et de Réflexion Religieuse pour le Dialogue Social et la Paix (CERDS), dira qu’il était nécessaire pour eux, après avoir obtenu tous les documents administratifs permettant d’ouvrir le centre et d’exercer, de rencontrer les plus hautes autorités pour leur présenter le nouveau bébé et solliciter leur accompagnement pour l’atteinte des objectifs visés.« C’est pourquoi avant d’entamer quoique ce soit, nous avons jugé utile d’échanger d’abord avec le ministre des Affaires Religieuses des Cultes et Coutumes, le Ministère de tutelle, pour lui présenter le centre et lui soumettre les documents dans lesquels nous avons parlé de notre inspiration, de la vocation et du champ d’intervention ainsi que des œuvres et réalisations, suivis de l’organisation, des ressources, et moyens d’action du centre, entre autres ». À l’issue de ces deux rencontres Mohamed Macky BA s’est dit très heureux, compte tenu de l’ambition des plus hautes autorités du pays pour toutes initiatives qui peuvent amener la paix et la cohésion sociale entre les maliens, qui se trouve être l’objectif principal du centre.« Après la tenue des différents colloques et forums réunissant les intellectuels et cadres de ce pays, il y a lieu de se donner la main pour sortir des recommandations et propositions à mettre à la disposition du peuple malien afin de ramener la paix et la cohésion sociale » a déclaré Macky BA. Le Centre d’Étude, de Recherche et de Réflexion Religieuse pour le Dialogue Social et la Paix, selon son président, est composé de personnes de tous bords, sur le plan religieux et de culture pour réfléchir et mettre à contribution tout le potentiel permettant aux différentes communautés en conflits de retrouver la paix, et aussi moraliser les prêches.« Nous n’avons pas seulement ambition de se limiter à exercer au Mali, nous souhaitons amener ce projet dans la sous-région. C’est au Mali que le projet a vu le jour, et nous souhaitons étaler notre ambition dans les pays de l’AES pour qu’ils s’inspirent du cas malien pour résoudre les différends que nous avons tous en commun. Ensemble nous pouvons trouver une solution aux problèmes qui se posent à nous », fera savoir le Président Macky BA.Partout où la délégation a été, l’idée du centre a été bien appréciée par les autorités. La preuve : le ministre des Affaires religieuse a mobilisé des personnes clés de son département pour prêter attention aux explications de la délégation et voir comment créer un cadre de collaboration avec le centre.De l’avis du ministre Mahamadou KONE, si l’idée de créer ce centre n’était pas née, il fallait la créer, car de telles idées, selon lui, sont nécessaires au Mali et dans la sous-région pour ramener la paix et la cohésion sociale. « Je suis très satisfait de cette rencontre. Rien qu’avec la présence de certaines personnalités qui rassure de la bonne marche des choses », dira le ministre KONE.Même exercice au niveau du Ministère de l’Administration territoriale, où le ministre d’État, le Colonel Abdoulaye MAÏGA était très content de recevoir la délégation malgré ses préoccupations, et qui a prêté une oreille attentive aux explications et propositions des visiteurs. À la fin de la rencontre, il a rassuré la délégation de l’accompagnement de l’État.Au cours de son intervention, il a rappelé les démarches du gouvernement du Mali pour ramener la paix et la cohésion sociale. Et une telle structure, selon lui, vient renfoncer le gouvernement dans ses démarches et efforts. Il a fait part des préoccupations des autorités maliennes et invité les responsables du centre à jouer leur partition pour ramener la paix et la cohésion sociale au Mali. Enfin, notons que toutes ces rencontres ont pris fin par la remise des documents du Centre d’Étude, de Recherche et de Réflexion Religieuse pour le Dialogue Social et la Paix aux deux ministres, suivie des séances de photos.Aperçu sur les idéaux qui ont prévalu à la création du CERDSLa religion, la vie spirituelle en général, occupe une grande place dans la vie des peuples africains, singulièrement ceux du Sahel. Elle est source d’inspiration et nourrit l’espoir d’un lendemain meilleur. Le vécu des Sahéliens dénote d’une profonde religiosité, allant des cultes traditionnels à l’islam, avec une présence non négligeable du christianisme et quelques traces du judaïsme. Les pratiques confessionnelles sont dans une large gamme de nuances tropicales : tendances, congrégations, confréries, avec une foultitude d’intercesseur, de guides, de maîtres et de prédicateurs. Au même moment, à côté des nombreuses associations et organisations religieuses et spirituelles reconnues, abonde la vague des sectes, églises et mosquées.L’intrusion des courants extrémistes religieux dans l’étendue sahélo- saharien, vers la fin de années 1990 et débuts des années 2000, a entraîné les pays de l’espace, déjà confrontés à des troubles de dissidence à répétition, dans un cycle d’agressions extérieures, au prétexte de la religion, en l’occurrence d’un curieux « djihad », mêlé au terrorisme international. Le lourd bilan humain, la déstabilisation des pays touchés et l’ampleur des traumatismes et dégâts de tous genres résultants incitent la recherche d’issue à la guerre imposée et aux conflits adjacents, à l’origine de graves dérives et de confusions, notamment les amalgames et resquilles de manipulation préjudiciables à l’unité nationale et l’intégrité des États concernés, désormais fragilisés.Malgré le nombre élevé des associations, il est loisible de constater que rares sont celles qui, dans notre région, travaillent sur les questions de recherche, de dialogue, de paix et de sécurité. Raison pour laquelle Monsieur Mohamed Maki BA, influent leader religieux malien, initiateur du Centre d’Étude, de Recherche et de Réflexion Religieuse pour le Dialogue Social et la Paix (CERDS), qu’il préside, s’est investi pour la création opportune d’un Centre spécialisé, de haut niveau, un observatoire dédié au salut des populations du Sahel, dénommé « Centre d’Étude, de Recherche et de Réflexion Religieuse pour le Dialogue Social et la Paix » (CERDS).La création de ce Centre de compétence scientifique, technique et sociale, servira de cadre de réflexion, de conception, de veille et d’opération, en appui aux associations et mouvements socioreligieux et spirituels, en leur apportant un soutien institutionnel, moral et intellectuel, leur permettant de s’orienter et s’organiser, de bénéficier de ressources et d’outils collaboratifs, mais aussi de se former pour servir utile la nation malienne. Le Centre d’Étude, de Recherche et de Réflexion Religieuse pour le Dialogue Social et la Paix, faisant également office d’Observatoire sahélien, est un établissement d’étude, de recherche et de plaidoyer pour la quête de paix et d’harmonie, le dialogue des sensibilités, la solidarité et l’entraide des croyants, l’assistance aux innocentes victimes des violences.Il s’emploie à la mobilisation des ressources humaines, matérielles et spirituelles au profit des collectifs associatifs pour le bien-être et l’épanouissement des populations sahéliennes, à l’abri des violences de l’extrémisme sous toutes ses formes.