L’Institut Français du Mali a abrité, ce samedi 10 novembre 2018, une grande cérémonie d’exposition et de vernissage à l’occasion du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale appelée la « Grande Guerre ». Cette soirée était placée sous le haut patronage de Soumeylou Boubeye Maiga, Premier ministre malien, et de Joël Meyer, Ambassadeur de France au Mali.
À l’occasion de la commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, le 11 novembre 1918, l’association « Le Souvenir Français » initiée par Sébastien Philippe a organisé une grande soirée d’exposition et de vernissage à l’Institut Français du Mali (IFM). Notons que cette association vise à rendre le Flambeau du souvenir aux jeunes générations afin de pérenniser la contribution africaine à la Première Guerre ainsi qu’à la Seconde Guerre mondiale.
Cette soirée a été l’occasion pour les élèves de la première L du lycée Liberté de Bamako de procéder à une représentation théâtrale faisant état de la contribution africaine à la Première Guerre et notamment les difficultés qu’ont endurées les tirailleurs sénégalais.
Après cette merveilleuse prestation qui a tenu toute l’assistance en haleine durant quelques minutes, Soumaïla Sanoko, professeur d’Histoire à l’École Normale Supérieure (EN.Sup) de Bamako, a tenu une conférence sur « la Contribution de la force noire dans le conflit. » Aux dires du conférencier, plus de 70 nations ont participé à cette guerre. S’agissant de la contribution africaine, il a tenu à préciser que plus de 400 000 tirailleurs sénégalais ont participé à cette guerre aux côtés des Français.
Cette conférence a été l’occasion certes pour l’assistance de comprendre toutes les polémiques qui ont eu lieu entre l’administration coloniale et la métropole en ce qui concerne la participation africaine à la guerre. Ces polémiques, explique-t-il, se justifiaient par une crainte, celle de la destruction des préjugés ou des mythes qui entouraient le Blanc. À côté de cet état de fait, M. Sanoko n’a pas manqué d’évoquer les révoltes ayant eu lieu dans certaines contrées du Mali pour s’opposer à la participation des Africains à cette guerre.
Le conférencier n’oubliera pas également de noter toutes les conséquences désastreuses de cette guerre ainsi que les reconnaissances faites à la mémoire de ces hommes, dévoués pour la cause de l’humanité à travers l’érection des monuments en leur nom au Mali ainsi qu’à Reims.
Cette grande soirée n’allait pas être très bien assaisonnée sans la lecture de quelques extraits tirés du roman d’Amadou Hampaté, Amkoullel, l’enfant peulh, par l’écrivain Ousmane Diarra.
Rappelons que le 6 novembre dernier, le président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta, s’est rendu en France où en compagnie du locataire de l’Élysée, Emmanuel Macron, il a inauguré un monument jumeau de celui existant à la place de la liberté à Bamako à Reims. Ce monument s’adresse à la mémoire des soldats tombés pour la France.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays