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Célébration de la 21e édition de la journée mondiale des migrants: L’accent mis sur la libre circulation et la lutte contre les réseaux de passeurs

A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré, la semaine dernière, la vingt-unième édition de la journée mondiale des migrants. Si au niveau mondial le thème portait sur   » Mettre à profit le potentiel de la mobilité humaine « , au Mali, il s’agissait surtout d’être en phase avec l’actualité. Raison pour laquelle le thème choisi au niveau national était :  » le rôle de la diaspora dans la refondation de l’Etat « .

 

Le coup d’envoi des activités de cette journée a été donné par le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyène. Il n’a pas manqué de revenir sur les activités menées par son département courant 2021 en vue du renforcement de la protection des Maliens établis à l’extérieur et de favoriser leur participation au développement de notre pays. Il s’agit, entre autres, de l’assistance et le rapatriement de près de 4 500 Maliens en situation de détresse ; la poursuite de la réintégration durable d’environ 10 000 jeunes migrants de retour dans leur communautés d’origine à travers des projets d’insertion ; l’appui et l’accompagnement de plus de cent projets productifs, structurants, de création d’entreprise ; la conception d’un mécanisme adapté pour l’accompagnement des investisseurs de la diaspora à travers la réalisation de l’étude de faisabilité pour la mise en place d’un Fonds d’Appui à l’Investissement Productif de la diaspora (FAIP) ; le renforcement des capacités de plus de 1000 agents techniques et membres société civile sur les enjeux migratoires ; le renforcement des actions de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière à travers des actions de communication de proximité avec les acteurs locaux ; la mise en place des missions d’assistance et de prise de contact dans plusieurs pays auprès de nos compatriotes de la diaspora ; le renforcement du dialogue et de la coopération avec les partenaires internationaux en vue de mettre en place des réponses concrètes face aux multiples enjeux migratoires. Avant d’assurer que ces les actions engagées en 2021 seront renforcées davantage et des nouvelles initiatives sont en cours de formulation pour 2022.

Il ajoutera que  » les migrants internationaux représentaient 3,5% et 3,6% respectivement en 2019 et 2020 de la population mondiale. Parmi ces migrants internationaux, les femmes et les filles représentaient 48% du total « . Dans le même sens, il convient de noter que plus de 80% des flux migratoires en Afrique se réalisent au sein du continent africain lui-même. Selon la Commission de la CEDEAO, 84% des flux en Afrique de l’Ouest se réalisent entre les pays de la sous-région. Notons que l’édition 2021 a surtout été l’occasion de réitérer la nécessité d’assurer la libre circulation ainsi que la lutte contre les réseaux de passeurs de passeurs de migrants et les trafiquants d’être humain.

A cet effet, en ce qui concerne la libre circulation, il est important de préciser que le Mali dispose d’un certain nombre de textes dont le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières de 2018, le plan d’actions conjoint de la Valette suite au sommet de 2015, la Politique Nationale Migratoire de 2014, la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire de la CEDEAO et le nouveau décret qui définit le statut des maliens établis à l’extérieur et du migrant de retour. Pour autant ces textes peines à être appliqués pleinement.

S’agissant de la lutte contre les réseaux de passeurs de passeurs de migrants et les trafiquants d’être humain, les difficultés sont énormes suite à l’insécurité à laquelle le pays fait face depuis 2012. Ainsi, de nombreuses zones sont toujours hors de contrôle de l’Etat et de ses services. Une situation qui favorise le ralliement de certains migrants des pays côtiers comme l’Algérie ou la Libye pour tenter de rejoindre l’Europe.

Selon les statistiques fournies par des organisations intervenant sur le sujet, depuis le début de l’année, plus de 2500 personnes seraient décédées ou disparues en traversant la Méditerranée. En outre, certains de ces migrants en quête d’une vie meilleure terminent leur aventure dans le désert avant même de rallier les pays côtiers. Des statistiques qui sont difficiles à établir dans la mesure où ces flux migratoires mixtes sont contrôlés par des passeurs et des trafiquants d’êtres humains dont les activités se professionnalisent et se structurent de plus en plus avec le contexte lié au renforcement de la sécurité des frontières suite au terrorisme et à la pandémie de la COVID 19.

Massiré DIOP

Source: l’Indépendant

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