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Ce que je crois : De l’échec de la Médiation entre la CEDEAO et le Mali

L’heure est grave voire très grave. Le médiateur de la CEDEAO est rentré bredouille il y’a une semaine de sa mission au Mali. Il n’y a pas eu d’accord, car les lignes n’ont pas réellement bougé. La CEDEAO parlerait de 12 à 16 mois, le Mali quant à lui, a fait l’effort de revenir à 24 mois tandis qu’il était à 5 ans il y a peu. Le 25 mars, les chefs d’États invitent le président de la transition, le colonel Assimi Goïta à prendre part   au Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Une conférence qui se tenait à huis clos. On avait cru que cela ouvrait une porte de sortie de crise et la levée des sanctions. Malheureusement, la partie malienne a décliné l’offre. Et comme on pouvait s’y attendre, la conférence a maintenu la totalité des sanctions contre le Mali en dépit de la suspension des sanctions prononcée par la cour ouest africaine.

Face à ce énième échec de Médiation, les patriotes crient à nouveau victoire, saluent la bravoure des autorités, crient à bas la France et la CEDEAO. Mais, je crois que les choses ne sont pas si simples. Elles deviennent de plus en plus critiques avec la cherté de la vie. L’embargo qu’on le veuille ou pas pèse sur les pauvres populations. Non, je ne parle pas de ceux qui vivent dans l’aisance. Je parle de ce chômeur, ce pousseur de charrette, ce maçon, cette vendeuse au bord de la route…Cette catégorie de la population subit l’embargo de plein fouet. Laissons ça ! L’en parler est synonyme d’apatride ou encore passible de peine de prison. Doit-on pour autant se taire ? Non ! Nous aimons le Mali, c’est d’ailleurs le seul bien que nous possédions. La résilience, diront-ils. Serrons la ceinture, sermonner ont-ils. De comment serrer la ceinture quand on n’a même pas ? Le vin est tiré comme j’aime bien le dire, alors buvons-le amèrement ! Oui, buvons l’ensemble durant ces 4 années à venir. Que le président prenne la première coupe en ramenant son salaire à 5 000 000  CFA. Après le PM sa dose avec un salaire de 1 000 000F CFA. Tous les autres hauts cadres y compris les gouverneurs et ambassadeurs, salaire égale d’un fonctionnaire de catégorie A en République du Mali. Aucun autre avantage, même pas des voitures de fonction.

L’économie servira à subventionner les produits de premières nécessités y compris les loyers. Ainsi, le bas peuple pourra accompagner la transition même au-delà de 5 ans. Mieux, sa condition de vie aura évolué comme il n’a jamais été ces 20 dernières années. Certes la transition est largement soutenue par la population mais jusqu’où tiendra-t-il sans un plan d’accompagnement si la CEDEAO maintient sa pression. L’histoire a montré que les soutiens populaires sont éphémères et ne tiennent qu’à un fil.

Amadingué SAGARA

Source: Le Pays
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