À Genève, jeudi 24 janvier 2019, les Nations-Unies ont annoncé qu’en 2018 les catastrophes naturelles ont atteint 61,7 millions de personnes et causé la mort de 10.733 personnes. Parmi tous ces désastres, ce sont les tremblements de terre, les tsunamis et les éruptions volcaniques qui ont été les plus meurtriers durant cette année écoulée, avec 289 dégâts enregistrés.
Le phénomène du changement climatique ronge le monde doucement, mais sûrement. Le bilan des catastrophes d’origine du réchauffement climatique est évalué par les Nations-Unies à 10. 373 morts. Entre 2000 et 2017, on enregistrait 77. 144 décès dus à ce phénomène. Comme catastrophes les plus fréquentes durant ces périodes, les Nations-Unies mentionnent notamment le tsunami dans l’océan indien en 2004, le cyclone Nargis en 2008 et le séisme en Haïti en 2010. Dans ce rapport conjoint du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes et du Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes (CREC) de l’Université de Louvain (Belgique), on peut lire : « Il n’y a pas eu de méga-catastrophes de ce type en 2018, mais les pertes en vies humaines dues à des catastrophes naturelles majeures semblent être en diminution, probablement en raison de l’amélioration du niveau de vie et d’une meilleure gestion des risques de catastrophe.»
Aux dires de la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, Mami Mizutori, aucun pays n’a été épargné de ces catastrophes en 2018. Le pays le plus touché en termes de perte en vies humaines est l’Indonésie avec 4. 535 morts. Les autres pays les plus affectés sont : l’Inde avec près de 24 millions de dégâts ; les Philippines avec plus de 6 millions de dégâts et la Chine avec plus de 6 millions de dégâts. Mme Mizutori invite alors : « Le temps presse pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ou 2 C. Nous devons être tout aussi actifs en matière d’adaptation au changement climatique. »
Selon les Nations Unies, il importe pour réduire les risques de catastrophes de mieux aménager les territoires afin d’améliorer l’utilisation des sols. Ainsi, les règlementations et les critères des bâtiments doivent être revisités, invitent les Nations Unies. Mme Mizutori a également signalé à travers ce document que les inondations, la sécheresse, les tempêtes et les feux de forêt ont touché 57,3 millions de personnes dans le monde. Ce qui doit nous inciter à améliorer les dispositifs face aux menaces, a-t-elle recommandé.
Les inondations ont touché 35,4 millions de personnes en 2018, dont 23 millions, en Inde. Quant aux intempéries, elles ont entrainé le décès de 2.800 personnes, dont 500 en Inde, 220 au Japon, 199 au Nigéria et 151 en Gorée du Nord. Ces Intempéries ont été les plus « coûteuses parmi les catastrophes en 2018 », notent les Nations-Unies.
En 2018, la Grèce a enregistré l’incendie le plus ravageur avec 126 décès. La sécheresse a touché 9,3 millions de personnes dans le monde durant l’année écoulée notamment au Kenya avec 3 millions, l’Afghanistan avec 2,2 millions et l’Amérique Centrale avec 2,5 millions. « Les États membres de l’ONU se sont engagés à réduire les décès, le nombre de désastres et les pertes économiques d’ici 2030. Les États se sont également engagés à mettre en œuvre le Cadre de Sendai (2015-2030), le plan mondial de réduction des pertes dues aux catastrophes, qui met clairement l’accent sur la réduction de la mortalité et du nombre de personnes touchées par les catastrophes, ainsi que réduire les pertes économiques et les dommages associés aux infrastructures critiques », lit-on sur le site des Nations-Unies.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays