Dans le quartier de Blockhauss, à Abidjan, des jeunes ont érigé des barrages, près des deux centres de vote. Et d’autres actes, de même nature, tendant à empêcher le vote, ont été posés dans la Commune de Yopougon et à Bonoua (Est), Gboguhé (Centre-Ouest), Bouadikro, Bongouanou, Brobo (près de Bouaké, dans le Centre) et à Daoukro (Centre-Est), fief d’Henri Konan Bédié. Ces actes de sabotage ont été répertoriés, essentiellement, dans des bastions de l’opposition.
Au niveau de la Commission électorale indépendante (CEI), le président Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a reconnu qu’il y a “des zones qui ont connu des troubles » qu’il a qualifiés de « mineurs ». « Sur 22.381 bureaux de vote, nous avons à peine 30 ou 40 bureaux saccagés. C’est insignifant”, a–t-il dit. « Le vote a bel et bien lieu sur toute l’étendue du territoire. Nous avons 10 815 lieux de vote et 22 381 bureaux de vote », a insisté M. Coulibaly.
Plus tôt dans la journée, le président Alassane Ouattara avait lancé un appel au calme. « Le vote se déroule bien et les Ivoiriens sont sortis nombreux pour voter », a-t-il notamment déclaré après avoir glissé son bulletin dans l’urne.
Au même moment, son opposant Pascal Affi N’Guessan, de son côté, a fait savoir qu’il n’y a pas eu d’élection en Côte-d’Ivoire et a affirmé que les Ivoiriens avaient « boudé, dans leur très large majorité, ce coup d’État institutionnel et constitutionnel ».
Depuis la France, l’ancien président du Parlement, allié du régime tombé en disgrâce, Guillaume Soro, a tweeté sur son compte : « Je ne reconnais plus Alassane Ouattara comme président de la République ». L’ancien opposant au président Laurent Gbagbo appelle le peuple à œuvrer au départ d’Alassane Ouattara.
Aucun chiffre n’a pour le moment été communiqué sur le taux de participation. Selon le constat fait dans les bureaux de vote, l’affluence n’était pas au rendez-vous, ont constaté plusieurs observateurs.
TC/MD (AMAP)