Le président sortant du Cap-Vert Joaquim Carlos Fonseca a été réélu comme prévu dimanche au premier tour avec plus de 70 % des voix à l’issue d’un scrutin marqué par une abstention de plus de 60 %, selon des chiffres officiels partiels.
Grand favori
M. Fonseca, 66 ans, candidat du Mouvement pour la Démocratie (MPD, libéral, au pouvoir), était crédité de plus de 73 % des suffrages contre 23 % pour Albertino Graça, 57 ans, et plus de 3 % pour Joaquim Monteiro, 76 ans, selon ces résultats provisoires partiels publiés sur un site du gouvernement. MM. Graça, un universitaire, et Monteiro, qui avait remporté 2,1 % des voix en 2011, sont deux candidats indépendants. Ces résultats officiels partiels concernent plus de 1 000 bureaux de vote sur un total de 1 265, soit plus de 80 %. Le taux d’abstention était de plus de 8 heures à 19H heures (de 9 heures à 20 heures GMT).
Les trois candidats avaient multiplié les appels à une participation importante, par crainte notamment d’une abstention élevée en raison d’une lassitude des électeurs conviés aux urnes pour la troisième fois cette année. Les législatives s’étaient tenues en mars et les municipales en septembre. M. Fonseca était crédité par les sondages de quelque 70 % des voix, en l’absence de l’habituelle confrontation avec le Parti africain de l’indépendance du Cap-Vert (PAICV, socialiste, ex-parti unique), qui n’a pas désigné de candidat.
Modèle de démocratie
Le PAICV, défait aux élections législatives après 15 ans à la tête du pays, puis aux municipales du 5 septembre, a décidé de ne pas donner de consigne de vote à ses militants. M. Fonseca, avait été élu au second tour en août 2011 avec plus de 54 % des voix, face à Manuel Inocencio Sousa, du PAICV. Cet archipel d’Afrique de l’Ouest, ancienne colonie portugaise, considéré comme un “modèle de démocratie” sur le continent, est réputé pour sa stabilité politique et sa bonne gouvernance. Il est doté d’un régime semi-parlementaire dans lequel l’exécutif est dominé par le Premier ministre, le président jouant davantage un rôle d’arbitre. Le scrutin a été supervisé par 29 observateurs de l’Union africaine (UA) et une vingtaine de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). La campagne pour l’élection présidentielle s’était achevée vendredi sans incident ni grande effervescence.
La rédaction